Les taux de prêts étudiants restent contenus malgré l’augmentation. ( crédit photo : GettyImages )
Le durcissement actuel des conditions de crédit touche tout le monde. Les étudiants n’échappent pas à la règle. À la rentrée 2022, on pouvait trouver des prêts à 0,5% ou 1%. L’année 2023 apporte un changement dans cette dynamique. Désormais, il est difficile, voire impossible de trouver des taux sous les 2%. Toutefois, ce prêt représente un produit d’appel pour les banques. Elles mettent donc en place des mesures pour accompagner les étudiants en difficulté financière.
Sommaire:
- Les taux d’emprunt sont en hausse et le coût de la vie augmente
- Les prêts étudiants peuvent être plus ou moins avantageux
- Les mesures d’accompagnement pour faciliter le remboursement des jeunes étudiants
Les taux d’emprunt sont en hausse et le coût de la vie augmente
Depuis le début de l’année, les taux de crédit immobilier connaissent une hausse continue. Ce phénomène touche également les taux de prêts étudiants. Or, face au coût de la vie renchéri à cause de l’inflation et des frais de scolarité généralement haussiers (notamment dans les grandes écoles), nombreux sont les étudiants à avoir recours à un prêt étudiants pour financer leurs études .
Ce type de prêt a une particularité. En effet, l’emprunteur n’est pas tenu de justifier son utilisation. Les sommes versées peuvent donc servir à couvrir les dépenses de la vie courante, comme le règlement du loyer ou les courses alimentaires. Dans une récente interview à France Info , Félix Sosso, porte-parole de la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes), s’alarme de l’augmentation des coûts pour les jeunes. En 2023, les frais de logement pour un étudiant ont augmenté en moyenne «de 8% à 10%». Dans ce contexte, le prêt étudiants montre encore plus son utilité, voire sa nécessité.
Les prêts étudiants peuvent être plus ou moins avantageux
Malgré cette augmentation des taux d’emprunt, les prêts étudiants restent une option encore accessible pour les jeunes cherchant à financer leurs études. Comparés à d’autres types de prêts, comme le crédit immobilier classique, les prêts étudiants ont un taux d’intérêt généralement plus bas: de l’ordre de 2 points de base environ. Les banques font de leur mieux pour accompagner les étudiants en difficulté financière malgré l’augmentation de leurs coûts de refinancement.
Dans les faits, l’emprunt peut aller de 1.000 euros jusqu’à 100.000 euros, voire plus pour certaines banques. Quelques conditions permettent d’avoir des crédits à des taux encore intéressants. En effet, certains établissements proposent des taux différenciés en fonction des études suivies par les jeunes. Ainsi les étudiants des grandes écoles ou ceux inscrits dans des établissements ayant négocié des conditions de crédit préférentielles avec certaines banques peuvent avoir des taux plus intéressants.
Les mesures d’accompagnement pour faciliter le remboursement des jeunes étudiants
Les banques cherchent à atténuer l’impact de la hausse des taux d’emprunt sur tous les étudiants. Ainsi elles mettent en place diverses mesures pour accompagner les jeunes emprunteurs et faciliter leur remboursement. Parmi celles-ci, on peut citer le déblocage fractionné des sommes empruntées. C’est une solution intéressante: les crédits courent seulement à partir de chaque déblocage de fonds, réduisant ainsi le poids total des intérêts cumulés.
L’autre dispositif avantageux proposé est le remboursement différé. Deux scénarios sont possibles:
- La franchise totale : l’étudiant paie uniquement l’assurance d’emprunt pendant ses études. Le capital et les intérêts sont remboursés une fois les études finies.
- La franchise partielle : l’étudiant s’acquitte du remboursement des intérêts de l’emprunt et des assurances dès le début du prêt. Le capital restant dû est à rembourser lors de son entrée dans la vie active.
Bien entendu, le remboursement immédiat est possible. Cependant, le montant des remboursements ne doit pas dépasser 30% des revenus estimés de l’étudiant. Avec un coût de la vie en hausse, les remboursements immédiats sont plus rares aujourd’hui.
Le taux d’usure est évalué mensuellement jusqu’à la fin de l’année
Le taux d’usure est le taux d’intérêt maximum que les établissements de crédit peuvent appliquer à un prêt. Depuis février 2023, celui-ci est révisé mensuellement par la Banque de France. Auparavant, il faisait l’objet d’une réévaluation trimestrielle. Ce nouveau fonctionnement permet de mieux protéger les emprunteurs contre les taux trop élevés. Une révision tous les trois mois ne collait plus avec la réalité du marché immobilier. Cette mesure, initialement temporaire, devait prendre fin au 1er juillet 2023. L’exécutif, mis à mal par l’inflation et souhaitant débloquer le marché des crédits, a finalement décidé de la prolonger jusqu’à la fin de l’année 2023.
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