Parmi les moyens de paiements, le liquide est le plus polluant, devant les règlements par carte bancaire.
Sommaire:
- Le paiement par carte est plébiscité pour les achats du quotidien
- L’empreinte carbone des moyens de paiement est méconnue du grand public
- Le cash est le moyen de paiement le plus polluant
Le paiement par carte est plébiscité pour les achats du quotidien
Les moyens de paiement se sont multipliés au cours des dernières années. Nous disposons aujourd’hui d’une multitude d’options pour nos transactions financières. En mars 2024, OpinionWay a mené une enquête intitulée «Les Français et l’impact écologique des moyens de paiement » à la demande de la solution de paiement dématérialisée DeluPay.
Parmi les modes de paiement les plus utilisés [LB2] pour les achats du quotidien, les personnes interrogées citent:
- La carte bancaire (65%, 72% si l’on inclut le paiement depuis un smartphone),
- Les espèces (12%),
- Les services de transfert financier comme Paypal ou Lydia (6%),
- Le virement bancaire (4%),
- Les chèques (3%).
Les critères les plus importants pour choisir un moyen de paiement sont:
- La sécurité (70%),
- La facilité (55%),
- La rapidité d’utilisation (46%),
- Les frais associés (33%),
- La confidentialité (25%).
Seuls 8% des personnes interrogées évoquent l’impact écologique.
L’empreinte carbone des moyens de paiement est méconnue du grand public
L’étude révèle une «méconnaissance générale» de l’impact écologique des moyens de paiement, selon Frédéric Micheau, directeur général adjoint d’OpinionWay. 37% des sondés pensent que la carte bancaire a un impact élevé, contre 28% pour les espèces. En réalité, le liquide a une empreinte carbone supérieure à celle de la carte bancaire.
Sur 7 questions relatives à l’impact des moyens de paiement sur l’environnement, seules 2 obtiennent une majorité de bonnes réponses:
- 65% des répondants savent que gérer les données numériques des paiements par carte bancaire pollue plus que la fabrication de la carte elle-même.
- 58% affirment savent que payer avec sa carte via un smartphone est plus polluant qu’avec la carte elle-même.
En revanche, une majorité de sondés estiment que régler en espèces est le moyen de paiement le moins polluant.
Selon 68% des personnes interrogées, il est important de réduire l’impact écologique des paiements. Deux tiers des sondés se disent prêts à privilégier un nouveau mode de paiement leur permettant de réduire significativement leur empreinte carbone au quotidien.
Le cash est le moyen de paiement le plus polluant
Contrairement aux idées reçues, payer en espèces pollue davantage que par carte bancaire. Selon une analyse comparative réalisée par la start-up Greenly[CR4] (aidant les entreprises à réduire leurs émissions de carbone), un paiement en espèces représente 4,6g d’équivalent CO2, contre 1,3g pour un paiement physique par carte bancaire et 0,214g de CO2 pour un paiement par carte bancaire sur Internet.
Payer en espèces auprès d’un point de vente génère donc 3,5 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que par carte bancaire. Cela s’explique par plusieurs éléments:
- La fabrication des pièces et billets,
- Leur transport,
- L’énergie nécessaire au fonctionnement des distributeurs de billets.
L’impact écologique du paiement par carte dépend principalement de la consommation électrique du Terminal de Paiement Électronique (TPE). L’impact carbone de la carte en elle-même est évalué à 23g d’équivalent CO2. Ce montant tient pour moitié au transport et pour moitié aux matériaux entrant dans la composition de la carte et à sa fabrication.
Les Français toujours très attachés à l’argent liquide
Le dernier baromètre de la Monnaie de Paris, réalisé en partenariat avec l’Ifop, témoigne de l’attachement des Français envers les pièces et billets . 83% des sondés disent être attachés aux espèces, contre 79% l’année précédente. Cette proportion atteint même 86% chez les 18-24 ans. 74% des répondants affirment utiliser des espèces chaque jour ou presque, soit une hausse de 6 points sur un an. 87% déclarent être inquiets de voir l’argent liquide disparaître.
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