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Nouvel an en petit comité : les vendeurs de feux d'artifice et de cotillons font grise mine
information fournie par Le Figaro 30/12/2020 à 06:00

Les festivités avortées du Nouvel an déteignent sur les ventes d'articles de fêtes, en forte baisse cette année.

C'est une année noire pour le secteur de la fête, du déguisement et des feux d’artifice. Après des ventes d'Halloween cannibalisées par le second confinement, le couvre-feu et les rassemblements limités à 6 personnes restreignent les options pour le réveillon du Nouvel an. « Il s'agit des deux périodes les plus importantes de l'année », déplore le gérant du magasin de déguisements, art de la table et accessoires de fêtes Festi, à Paris dans le 9e arrondissement.

Le responsable prévoit une baisse de 25% de son chiffre d'affaires en décembre, par rapport à l'année dernière. Un résultat plus alarmant qu'il n'y paraît. « Nous avions déjà une baisse de chiffre d'affaires de -40% en 2019, à cause des grèves et des «gilets jaunes». Par rapport à 2018, notre perte de chiffre d’affaires s'élève donc à 50% », explique-t-il. La boutique située en plein cœur de Paris est doublement pénalisée par la baisse du tourisme et les annulations de fêtes d'entreprise, habituellement nombreuses dans le quartier.

Cette année, les cinq magasins «Invitalafete», situés dans le Nord de la France, ont même décidé de ne pas renouveler certains stocks. « Nous observons une baisse de fréquentation dans l'ensemble de nos magasins », explique un autre acteur du secteur qui détient près de 60 points de vente en France et en Belgique. « Le couvre-feu entraîne de facto une baisse d'achats de déguisements, d'articles de fête dédiés au Nouvel an (cotillons, décorations, feu d'artifice) », ajoute le professionnel qui note toutefois une hausse des ventes des rayons « arts de la table ». « C'est une tendance que l'on remarque un peu plus chaque année. Mais la situation particulière qui oblige les Français à faire la fête en petit comité les incite encore davantage à se tourner vers ces produits ».

Pas d'explosion de ventes de feux d'artifice

Même constat pour les feux d'artifice, incompatibles avec des festivités plus confidentielles que les années précédentes. « Nous avons généralement beaucoup de demandes pour les fêtes mais cette année, l'engouement des particuliers n'est pas au rendez-vous », constate Christian Gacon, gérant de la boutique Pyrofolies, dans le 9ème arrondissement de Paris. « Entre le couvre-feu maintenu le 31 décembre, la fermeture des boîtes de nuit et les réunions de famille limitées, nos ventes de feux d'artifice ont chuté », poursuit-il. L'entreprise enregistre une baisse des ventes de ses produits de 50% sur le mois de décembre par rapport à l'année dernière. Et l'interdiction de vendre des feux d'artifice entre le 25 décembre et le 4 janvier n'arrange rien : « d'habitude, ça ne nous handicape pas car nos clients anticipent. Mais cette année, le flou de la situation a largement freiné cette anticipation », pointe le gérant.

Une situation d'autant plus difficile pour les entreprises qui vendent essentiellement leurs produits pour les spectacles, dont ceux organisés par les mairies. Car Covid oblige, tous les feux d'artifice prévus par les communes à l'occasion du Nouvel an ont dû être annulés. « On ne vend qu'aux acteurs du grand spectacle. Résultat: sur le mois de décembre on a réalisé 0% de notre chiffre d'affaires, alors qu'on s'apprêtait à faire une super saison », témoigne un collaborateur d'Arts'i Concepts, fournisseur de feux d'artifice.

Un acteur du secteur, qui vend une majorité de ses articles en ligne, semble toutefois tirer son épingle du jeu. Le site spécialisé dans les articles de fêtes sparklersclub explique avoir enregistré, au mois de décembre, une hausse de 200% de ses ventes de feux d'artifice aux particuliers et de 53% pour les cotillons, confettis et articles de fêtes. « La balance annuelle globale reste toutefois négative », précise le responsable de l'entreprise.

Cependant, tout n'est pas encore joué. En effet, chaque année, les achats du Nouvel an sont effectués à la dernière minute, les 30 et 31 décembre, rappellent plusieurs professionnels.

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