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Mathieu hésite entre ouvrir un PEA ou un compte-titres
information fournie par Le Particulier 27/07/2024 à 15:00

Mathieu souhaite investir dans l’immobilier dans quelques années. D’ici là, il voudrait placer 20.000 euros d’épargne en Bourse pour faire grossir son capital.

Mathieu souhaite investir dans l’immobilier dans quelques années. D’ici là, il voudrait placer 20.000 euros d’épargne en Bourse pour faire grossir son capital.

Mathieu est entré dans la vie active depuis 5 ans et commence à avoir de l’épargne à placer. Il envisage d’investir en Bourse. Pour cela, il hésite entre un PEA et un compte-titres : les deux dispositifs sont propices mais comportent des différences. Mathieu souhaite prendre la meilleure décision pour répondre à ses priorités et à son projet d’acheter un bien immobilier dans dix ans.

Sommaire:

  • Mathieu: jeune actif avec une épargne souhaitant investir en Bourse
  • Mathieu doit définir ses objectifs puis choisir le produit pouvant y répondre
  • Le Compte-titres: flexibilité et diversification sont les atouts
  • PEA: fiscalité attractive et gestion passive
  • Mathieu voudrait investir sur les marchés étrangers
  • Ouvrir un PEA le plus tôt possible pour profiter de ses atouts

Mathieu: jeune actif avec une épargne souhaitant investir en Bourse

Mathieu a 31 ans. Il est célibataire et vit dans la banlieue de Bordeaux, où il travaille comme commercial pour une entreprise de transport. Son travail le pousse à rester locataire car il est bien placé pour obtenir une mutation dans un an. Il tient donc à rester mobile pour pouvoir déménager facilement et rapidement si un nouveau poste se présente. Ainsi, Mathieu souhaite devenir propriétaire mais ce projet doit attendre.

Depuis le début de sa vie active, Mathieu a eu le temps de mettre de l’argent de côté. Son épargne est peu rémunératrice: elle est placée sur un livret A, rapportant 3% en 2024. À la recherche de performance, Mathieu se renseigne sur les marchés financiers. Il peut compter sur sa sœur Sandrine, chargée de clientèle pour une grande banque française. Celle-ci lui indique d’ouvrir un Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou un Compte-Titres Ordinaire (CTO) pour y investir ses 20.000 euros d’économies. Les deux supports permettent d’accéder à la Bourse mais ils sont différents. Mathieu connaît un peu le PEA: c’est un outil fiscalement avantageux pour investir en actions européennes. Il est intrigué par les avantages fiscaux à la clef. Cependant, la flexibilité du CTO attire également son attention. Il se pose alors légitimement les questions suivantes:

  • Quel est le meilleur support d’investissement pour répondre à ses envies?
  • Quel est l’impact fiscal induit par chacune des deux enveloppes?

Mathieu doit définir ses objectifs puis choisir le produit pouvant y répondre

Avant de décider quel type de dispositif choisir entre CTO et PEA, Mathieu doit définir ses besoins et répondre à une question centrale: «quel est mon objectif?». Une analyse de sa situation l’amène aux conclusions suivantes. Mathieu veut:

  • Investir plutôt sur le long terme,
  • Bénéficier d’une fiscalité attractive,
  • Investir sur des supports financiers simples et peu chers,
  • Ne pas avoir de contrainte géographique en termes d’investissement,
  • Retirer une partie de l’épargne économisée dans dix ans pour financer l’achat de son premier logement immobilier.

La mise en évidence de ces points lui permet ensuite de les comparer aux avantages et inconvénients de chaque dispositif.

Le Compte-titres: flexibilité et diversification sont les atouts

Actions du monde entier, obligations, fonds d’investissement… Le compte-titres offre une liberté d’investissement sans équivalent. Le champ des possibles est vaste. Avec un CTO, Mathieu peut diversifier son portefeuille et s’adapter aux aléas des différents marchés. Le compte-titres présente aussi d’autres atouts:

  • Il est sans plafond de versement,
  • Un même épargnant peut ouvrir plusieurs CTO et les gérer avec des stratégies d’investissement différentes,
  • Sa liquidité: les retraits sont possibles à tout moment, sans contrainte.

Le CTO est-il la solution idéale pour Mathieu? Pas vraiment, car les gains générés sur un CTO ne bénéficient d’aucun avantage fiscal particulier. Les plus-values et les dividendes sont imposés soit:

  • Au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30% (dit aussi «flat tax»): 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux,
  • Au barème progressif de l'impôt sur le revenu.

Ainsi, pour une plus-value de 10.000 euros, Mathieu est imposé à hauteur de 3000 euros avec le PFU. La somme lui semble conséquente et le rebute. En outre, Mathieu débute en Bourse. Il se rend compte que le compte-titres est plutôt destiné à des personnes ayant déjà des connaissances avancées. Ces différents points l’amènent naturellement à se tourner vers l’autre grand produit de l’investissement boursier: le PEA.

PEA: fiscalité attractive et gestion passive

Selon Mathieu, le PEA semble mieux répondre à ses attentes. Ce dispositif franco-français permet d’investir sur les marchés financiers et dispose d’un atout de taille: sa fiscalité. Les gains réalisés (dividendes ou plus-values) sont exonérés d’impôt sur le revenu après cinq ans de détention du produit. Les prélèvements sociaux restent dus.

En reprenant l’exemple précédent d’une plus-value de 10.000 euros, Mathieu devra payer 1720 euros de taxes sur les prélèvements sociaux s’il décide de retirer les sommes dans dix ans. Par rapport à la taxation des gains du CTO, cela représente une économie de 1280 euros. Concernant le plafond de versement, Mathieu peut abonder jusqu’à 150.000 euros sur le PEA. Il a donc une marge conséquente pour placer ses futures économies. Mathieu doit cependant respecter deux conditions pour pouvoir bénéficier de son PEA:

  • Laisser toutes les sommes versées pendant une période de 5 ans. Tout retrait avant les 5 ans d’anniversaire du contrat entraîne la clôture du PEA. Après 5 ans, les retraits partiels sont possibles.
  • Disposer d’un unique PEA, dans la mesure où il est impossible d’en ouvrir plusieurs.

Mathieu voudrait investir sur les marchés étrangers

Le PEA est limité aux actions et fonds européens uniquement. Ceci restreint la diversification géographique du portefeuille du détenteur. Cela peut représenter un obstacle pour Mathieu: il souhaite profiter du dynamisme de plusieurs marché. Toutefois, une solution existe: avec le PEA, il est possible d’investir dans un produit simple et ouvrant la porte à d’autres marchés, dont ceux américains: les ETF. On les appelle aussi «trackers» ou «fonds indiciels», car ils répliquent la performance d’un indice donné, avec ses hauts et ses bas. Ainsi, avec un ETF World, Mathieu peut investir de manière indirecte dans un panier de milliers de sociétés mondiales.

Ouvrir un PEA le plus tôt possible pour profiter de ses atouts

La clé d’une bonne santé financière repose sur une diversification des actifs . Mathieu a déjà atteint le plafond de son livret A, à 22.950 euros. En ouvrant un PEA le plus tôt possible, il organise son avenir financier et enclenche «l’horloge fiscale» qui s’activera dans 5 ans.

De plus, les ETF sont des outils financiers permettant de gérer un PEA de façon «passive». Leurs frais de gestion sont généralement faibles comparés à ceux des fonds gérés activement. Ainsi, Mathieu peut se détacher des fluctuations quotidiennes du marché. En dépit de sa faible connaissance des marchés boursiers, il peut atteindre des performances intéressantes. Par la suite, Mathieu pourra ouvrir un compte-titres une fois ses connaissances en Bourse affinées. La détention d’un PEA est compatible avec celle d’un compte-titres.

À savoir

Mathieu peut-il déléguer la gestion de ses investissements? La réponse est oui. Certaines banques proposent des gestions mandatées ou profilées. Dans ce cas, des robo-advisors ou des professionnels de la finance gèrent les arbitrages en fonction du profil défini par Mathieu. Il est également possible de combiner gestion libre et profilée, comme chez Boursorama par exemple.

1 commentaire

  • 27 juillet 23:21

    Mathieu devrait placer son argent sur un compte Tonic et oublier la bojrse qui fait le bonheur des banques grace aux frais . Les actionnaires se font avoir c’est ca la réalité ! Fuyez la bourse c’est le meilleur conseil


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