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Les passoires thermiques sont surtout habitées par des foyers à hauts revenus
information fournie par Le Figaro 04/03/2022 à 08:25

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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De nombreuses idées reçues persistent sur les passoires thermiques. Quelles sont-elles? Et quelle est la réalité?

Vous pensez que les pires passoires thermiques sont essentiellement habitées par des ménages modestes? Que ce sont les petites surfaces les plus touchées par ce fléau? Faux. Effy , spécialiste de la rénovation énergétique , tord le cou aux idées reçues en s'appuyant sur les données recueillies par l'Observatoire National de la Rénovation Énergétique (ONRE). Effy s'est focalisé uniquement sur les quelques 4,8 millions de passoires thermiques recensées par l'étude, soit les logements étiquetés F et G (17% des résidences principales), qu'elles soient occupées par des propriétaires ou par des locataires.

Idée reçue n°1: les passoires énergétiques sont majoritairement occupées par des foyers modestes.

« Le premier levier pour réaliser des travaux, c'est la question de la facture énergétique. Les ménages les plus sensibilisés sont ceux qui ont le plus de pression sur la facture, donc les foyers modestes, ce qui explique cette idée reçue », selon Audrey Zermati, directrice stratégie d'Effy. Or, il existe des aides à la rénovation énergétique auprès de ces ménages, rappelle la directrice stratégie. « Les foyers à hauts revenus ou intermédiaires considéraient qu'ils n'avaient pas le droit à des aides. Ils étaient moins sensibilisés aux aides existantes », ajoute-t-elle. 58% des passoires énergétiques sont donc occupées par des ménages aux revenus intermédiaires ou à hauts revenus. Les foyers modestes et très modestes occupent quant à eux 42% des passoires énergétiques F et G.

I dée reçue n°2: les occupants de passoires thermiques sont locataires de leur logement.

Les passoires thermiques sont en réalité majoritairement habitées par des propriétaires (58%). Les locataires du parc social n'occupent que 7% des logements énergivores contre 35% pour les locataires du parc privé. « Le parc social est le parc de logements le plus ciblé en termes d'aides. Il gère de manière dynamique l'entretien de son bâti comme il gérerait un actif. Il est donc mieux entretenu que le parc privé », assure Audrey Zermati.

Idée reçue n°3: les passoires thermiques sont souvent des petites surfaces.

60% des passoires thermiques sont des maisons et 40% des appartements. La superficie moyenne des passoires thermiques françaises se situe entre 60 et 100 mètres carrés, loin de la petite surface donc.

Idée reçue n°4: vendre son bien est une fatalité quand on possède une passoire thermique.

Le nombre de passoires thermiques mises sur le marché a augmenté pour 23 des 40 villes passées au crible par le site SeLoger ces 12 derniers mois. C'est à Rennes que l'envolée est la plus forte: +74%, juste avant Paris (+72%), nombre de propriétaires préférant vendre leur logement énergivoire plutôt que de le rénover. Toutefois, Audrey Zermati avance que « cette épée de Damoclès sur les logements énergivores a son lot d'opportunités: les aides n'ont jamais été aussi importantes. C'est donc le moment de réaliser des travaux », d'après elle.

Cependant, 72 % des propriétaires de logement déclarent ne pas s'être renseignés sur ces aides et 60 % d'entre eux disent n'avoir aucune idée du coût des travaux, selon une étude réalisée par PAP en novembre. « La rénovation énergétique n'était pas un sujet lors des transactions immobilières précédentes mais elle va le devenir comme elle va avoir un impact sur la valeur patrimoniale et sur l'interdiction de certains biens à la location », assure la directrice stratégie d'Effy.

1 commentaire

  • 03 mars 14:08

    hhtujkujk


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