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Le nombre d’expulsions locatives a fondu de moitié en 2 ans
information fournie par Le Figaro 26/10/2021 à 08:28

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Environ 8000 expulsions locatives devraient être recensées en 2021 contre 16.700 en 2019. Et pourtant, la colère grogne encore.

Lundi prochain, la trêve hivernale reprend du service. Durant cette période, aucune expulsion locative n'est autorisée et ce, jusqu'au 31 mars inclus. En revanche, les procédures judiciaires pour obtenir l'évacuation du mauvais payeur peuvent être lancées. En attendant, l'heure est au bilan.

Au 30 septembre 2021, 6600 expulsions ont été recensées en France par le ministère du Logement. À la fin du mois d'octobre, ce chiffre devrait être supérieur à 8000, à en croire l'entourage d'Emmanuelle Wargon qui a transmis ces chiffres aux associations lors d'une réunion organisée au ministère il y a 8 jours. C'est presque quatre fois moins que les 30.000 expulsions prévues le 1er juin 2021, date de la fin de la trêve hivernale cette année. « Ainsi, 22.000 ménages, qui auraient dû être expulsés, ont été maintenus dans leur logement », se réjouit-on au ministère, contacté par Le Figaro . C'est aussi deux fois moins qu'en 2019 où 16.700 expulsions avaient été enregistrées. Les 3500 expulsions de 2020 ne peuvent être prises en compte car elles ne sont pas significatives du fait de la crise sanitaire.

La ministre du Logement «pas satisfaite»

Ce net recul de plus de 52% est dû notamment à la prolongation de la trêve hivernale de deux mois supplémentaires, jusqu'au 31 mai dernier. Une mesure saluée par la Fondation Abbé Pierre mais jugée non suffisante. La faute à un trop grand nombre à son goût d'expulsions sans relogement ou hébergement. En juin, ces expulsions «sèches» ont représenté 73% du total des expulsions et encore 23% en juillet et en août.

Et ce, malgré l'instruction donnée aux préfets par Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, d'« assortir tout concours de la force publique à une proposition de relogement ou à défaut d'une proposition d'hébergement et d'accompagnement adaptée ». « Cette instruction a été appliquée inégalement selon les territoires, comme si certains préfets agissaient selon leur bon vouloir , déplore la Fondation Abbé Pierre. « Les taux de juillet et août sont plus proches de la réalité car ils ne prennent en compte que les expulsions sèches contrairement à celui de juin », rétorque l'entourage d'Emmanuelle Wargon.

Toutefois, « la ministre ne peut se satisfaire de ces chiffres » et promet d'assurer « un suivi très régulier avec les préfets » pour remplir son objectif de proposer un relogement ou un hébergement faite à chaque ménage menacé d'expulsion. En attendant, la fondation réclame au gouvernement de « renforcer les aides au logement des locataires et l'indemnisation des bailleurs » le temps de trouver une solution aux locataires.

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