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La résidence secondaire de Bruno Le Maire au Pays basque prise pour cible
information fournie par Le Figaro 16/07/2022 à 11:12

Des tuiles ont été retirées du toit de la maison familiale du ministre de l’Économie et des Finances pour demander le déplafonnement de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, limitée à 60%.

Ce lundi, des militants du mouvement politique basque EH Bai ont retiré des tuiles du toit de la propriété familiale du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire , à Saint-Pée-sur-Nivelle, au Pays basque, selon Sud-Ouest .

« Face au silence du préfet des Pyrénées-Atlantiques depuis mi-février le mouvement politique a voulu interpeller les plus hautes sphères de l’État français », justifie EH Bai sur son site, qui demande une majoration de la surtaxe d’habitation sur les résidences secondaires , actuellement limitée à 60%. « Cette surtaxe n’a aucun effet dissuasif sur les propriétaires des résidences secondaires puisqu’elle représente quelques centaines d’euros par an tout au plus ». C’est donc pour demander son déplafonnement que les militants ont symboliquement retiré des tuiles du toit de la propriété familiale du ministre.

Déplafonner la majoration de la taxe d’habitation

Le mouvement politique de gauche et écologiste affirme qu’il existe au moins 41.000 résidences secondaires au Pays basque Nord, soit plus de 21% du parc de logements. EH Bai réclame aussi un élargissement de la zone tendue qui compte pour l’instant 24 communes du Pays basque.

L’objectif de cette action militante? Obtenir un rendez-vous avec le ministre pour aborder la problématique du logement. Bruno Le Maire travaille effectivement sur le projet de loi de finance 2023 et EH Bai profite de cette occasion pour demander au ministre que ce projet déplafonne la taxe d’habitation sur les résidences secondaires afin de prendre une mesure plus dissuasive.

EH Bai promettait de ne pas quitter les lieux avant d’avoir reçu la promesse d’un rendez-vous avec le ministre ou un de ses représentants. Lors de l’échange téléphonique des militants avec Bruno Le Maire ce lundi, ils ont obtenu un rendez-vous dès le 13 juillet. Une réponse satisfaisante pour les manifestants qui ont quitté les lieux rapidement. Bruno Le Maire de son côté a décidé de ne pas porter plainte pour cette intrusion même s’il ne digère pas la méthode pratiquée, affirme Le Parisien.

Le préfet des Pyrénées-Atlantiques, le sous-directeur et le directeur départemental de la Direction générale des finances publiques ainsi que le directeur de la Direction départementale des territoires et de la mer et le responsable fiscalité du cabinet du ministre les ont donc reçus dans la foulée à la préfecture des Pyrénées-Atlantiques ce mercredi. EH Bai a salué une « écoute active » lors de cette rencontre, selon Sud Ouest. « Alors que la prochaine loi de finances est en cours d’élaboration, nous avons eu la confirmation que nous sommes dans le bon tempo pour porter nos revendications [...] On nous a encouragés à nous constituer en groupe de travail en incluant nos parlementaires afin de travailler sur ces propositions et de les porter à Paris» , affirme Nikolas Blain, l’un de ses représentants, à Sud-Ouest .

Ce n’est pas la première action menée contre les résidences secondaires au Pays basque. La colère ne cesse de monter dans le secteur. Des agences immobilières ont notamment été taguées en 2021 mentionnant « Le Pays basque n’est pas à vendre ». Selon l’agglomération, la forte croissance du parc de meublés touristiques (+ 130% entre 2016 et 2020 d’après l’Agence d’urbanisme - Audap) renforce la tension. Une mesure de compensation, qui oblige les propriétaires à produire, dans la même ville et avec une surface équivalente, un bien sûr le marché locatif à l’année pour compenser un logement transformé en meublé touristique, devait entrer en vigueur le 1er juin mais elle a été retoquée le 9 juillet et reportée au 1er mars 2023.

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