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La Défense s’est déjà débarrassé de certaines trottinettes électriques
information fournie par Le Figaro 06/06/2019 à 15:49

La Défense s’est déjà débarrassé de certaines trottinettes électriques (Crédit photo: Adobe Stock)

La Défense s’est déjà débarrassé de certaines trottinettes électriques (Crédit photo: Adobe Stock)

Alors que la mairie de Paris vient d'interdire le stationnement des trottinettes sur les trottoirs, le quartier d'affaires a pris les devants en lançant des campagnes d'enlèvement pour se débarrasser des engins non autorisés.

Alors que la grogne des non-usagers monte, tout le monde s'accorde à reconnaître qu'il faut mettre un peu d'ordre dans la jungle des trottinettes électriques. La maire de Paris a annoncé ce mercredi que les trottinettes sont interdites de stationnement sur les trottoirs. Le quartier de La Défense a pris les devants et a lancé dès mardi sa première campagne d'enlèvement de trottinettes électriques non autorisées. Il est vrai que le parvis de La Défense est un espace particulier, référencé comme une aire piétonne: un lieu où les piétons sont prioritaires mais où d'autres moyens de locomotion (vélos, voitures électriques, voiture de service et trottinette) peuvent être autorisés. Le quartier d'affaires de l'ouest parisien a joué les précurseurs car Paris-La Défense, la structure qui gère le quartier, a lancé dès 2018 un appel à projets visant à sélectionner des «opérateurs de glisse urbaine», dans le cadre d'une expérimentation d'une durée de 3 ans.

Résultat: seuls deux d'entre eux ont été retenues, sur deux créneaux différents. D'un côté, la société Lime, déjà très présente dans la capitale, pour ses engins stationnés librement (free floating dans le jargon de cette activité) et We Trott qui va commencer à se déployer ces prochains jours autour de «consignes» à trottinettes, des ports d'attache dédiés, un peu à la manière du Vélib'. À partir de ce moment-là, les 8 à 10 autres opérateurs ne sont pas autorisés à intervenir sur place. L'un d'eux en particulier est dans l'œil du cyclone. «La société Bird a déployé de manière anarchique et illicite ses trottinettes sur le territoire, explique Marie-Célie Guillaume, directrice générale de Paris La Défense. Or, elle n'a pas répondu à notre appel à projets et n'est pas autorisée à proposer son offre à La Défense.» C'est ainsi que les équipes techniques de Paris-La Défense ont pu procéder à quelques enlèvements de trottinettes non autorisées.

160 trottinettes par jour au maximum

«Nous avons remarqué dès avril que la société Bird avait rendu les locations possibles à La Défense alors qu'elle n'avait pas répondu à notre appel à projet comme nous l'y avions incité», souligne Anouk Exertier, responsable du pôle mobilité à Paris-La Défense. Il est vrai que le quartier semble une destination intéressante sur le marché de la trottinette électrique. Selon les chiffres de Lime, ce serait le troisième «arrondissement» le plus recherché de la capitale. L'accord qui lie la société au quartier d'affaire prévoit la mise de 160 trottinettes par jour au maximum.

«Nous sommes heureux de constater que le principe de l'appel à projet que nous avons utilisé va être intégré dans la Loi d'orientation des mobilités», explique Anouk Exertier. Selon elle, même si la question du partage de la dalle entre piétons, cyclistes et trottinettes reste sensible, il n'y a pas eu d'accidents à déplorer pour l'instant. Reste encore à éviter le stationnement anarchique parmi les trottinettes autorisées. L'application de Lime teste actuellement l'implantation de «zones rouges» où il est strictement interdit de laisser sa trottinette sous peine d'amende prélevée directement sur le compte de l'utilisateur. Une fonctionnalité qui devrait bientôt être opérationnelle.

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