
Le secteur de l'immobilier d'entreprise travers une crise historique en France (illustration). (Pixabay / Free-Photos)
Le secteur de l'immobilier d'entreprise devrait terminer l'année 2020 au plus bas depuis 2002 et connaître la deuxième plus mauvaise année de son histoire. La crise économique et sanitaire liée au Covid-19 explique cette chute historique. Inquiets pour l'avenir de leurs activités, les décideurs ont mis leurs opérations immobilières en attente.
La crise sanitaire et financière liée au coronavirus a frappé de plein fouet l'immobilier d'entreprise. En Ile-de-France, ce secteur pourrait cette année se retrouver à son plus bas niveau depuis 2002, année au cours de laquelle le marché avait enregistré les pires performances de son histoire. Dans une étude publiée le 15 octobre et relayée par France Info , le cabinet spécialisé en immobilier de bureau Knight Franck pointe notamment du doigt les incertitudes liées au contexte et à la crise sanitaire.
Priorité à la gestion de la crise
Les sociétés qui envisageaient un déménagement ou un agrandissement sont nombreuses à avoir mis leurs projets de côté en attendant d'avoir une vision plus claire du futur de leur activité.
Les entreprises sont aussi préoccupées par l'application au quotidien des mesures sanitaires et par l'obligation de s'adapter pour rester à flot économiquement. Il leur est alors difficile de se concentrer sur le développement d'un éventuel projet immobilier, surtout si ce dernier est d'une ampleur importante.
L'impact du télétravail
Le rapport de Knight Franck indique d'ailleurs que les locaux de grandes surfaces sont particulièrement concernés par la chute d'activité. Les décideurs doivent aussi s'adapter à de nouvelles tendances liées à la crise, en laissant notamment une plus grande place au télétravail.
L'épidémie de Covid-19 a en effet rendu cette question encore plus centrale. Le gouvernement préconise deux ou trois jours de télétravail par semaine pour limiter la circulation du coronavirus. Avant de trouver des accords clairs et durables sur ce sujet, les entreprises hésitent à débuter des opérations immobilières.
Les déménagements ou réaménagements ne sont donc plus à l'ordre du jour. L'enjeu est crucial pour le secteur. Aujourd'hui, l'immobilier représente le deuxième poste de dépenses des sociétés, derrière les rémunérations des salariés. Une entreprise installée à Paris y consacre par exemple 18 000 euros par an et par collaborateur titulaire d'un poste fixe.
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