Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Jouets, puériculture : quand les parents optent pour la location
information fournie par Le Figaro 29/12/2021 à 06:00

(Crédits photo : Unsplash - Jerry Wang )

(Crédits photo : Unsplash - Jerry Wang )

Pour éviter d'accumuler, gagner de la place ou par soucis écologique, le business de la location se développe et fait des adeptes parmi les parents.

«Quand je suis tombée enceinte de mon troisième enfant, avec mon mari, on s'est dit qu'on ne voulait pas avoir des affaires partout dont on ne se servait pas comme pour les deux premiers» , se remémore Laureen. Alors qu'elle doit se replonger dans l'achat fastidieux et coûteux du matériel de puériculture, elle découvre la startup Manny. Poussettes, portages, transats, ou encore lits pour bébés... tous les articles sont proposés à la location pour une durée d'un à six mois.

Les adultes donnent une nouvelle jeunesse au marché du jouet

Une aubaine pour Laureen et son mari qui ont opté pour un lit «cododo», un transat et une chaise-haute. «Je savais que je me séparerais du lit au bout de six mois donc je ne voulais pas payer une somme folle dans un tel produit» , explique-t-elle. Concernant le transat, elle pense finalement à le renvoyer n'y voyant pas grande utilité. L'offre est sans engagement, la jeune maman de 33 ans pourra le rendre avant la fin des six mois de location. «C'est l'avantage. Le matériel de puériculture coûte cher et on prend le risque d'acheter quelque chose qui ne va pas nous servir et que l'on va devoir revendre ensuite» . C'est de ce constat qu'est né Manny, créé en juillet dernier par Floriana et Olivier Lapommeray, parents de trois enfants. «Les produits que nous proposons sont souvent ceux qu'on achète pendant la grossesse et il est parfois difficile de savoir ce dont on aura besoin une fois le bébé né. On peut se tromper et choisir quelque chose qui ne nous correspond pas» , explique Floriana.

Le couple se fournit directement auprès de marques françaises afin de proposer des «produits neufs et de qualité» et chaque article est «nettoyé et vérifié entre chaque location» , commente Olivier. Pendant deux ans, ils pourront être loués avant d'être donnés à des associations ou revendus d'occasion. «Le but est d'avoir constamment des produits récents et modernes» , ajoute-t-il.

Apporter de la nouveauté

Floriana et Olivier ne sont pas les seuls à s'être lancés dans ce nouveau business. Petite Marelle, entreprise créée il y a deux ans et demi par Adrien Valentin et Baptiste Hasbrouck, permet aux parents de disposer d'une boîte contenant cinq à quinze jouets. Tous les mois, ils peuvent faire le choix d'arrêter leur abonnement, changer certains jouets ou les garder pour un mois supplémentaires. En cas de coup de cœur, il est aussi possible de les acheter à prix réduit. Destinée à des enfants âgés de 0 à 8 ans, Petite Marelle propose des jeux de société, d'éveil, de construction, ou encore de motricité principalement en bois, caoutchouc naturel ou carton recyclable. « En devenant Papa ou tonton on a pu s'apercevoir que les enfants grandissent vite et ont besoin constamment d'être stimulés. Ils se lassent rapidement des jouets qui s'entassent inutilement. Nous avons donc voulu créer un concept qui apporte de la nouveauté et simplifie la vie des parents », détaille Adrien Valentin qui met également en avant la dimension écologique de la location. Un point primordial pour Sophie Pin et Audrey Bernard, fondatrice de Petit Sioux qui propose également à la location des boxes de jouets pour un, deux ou trois enfants de 0 à 4 ans. « Nous voulions faire quelque chose d'utile pour la société et la planète et contribuer aux changements des modes de consommation », témoigne Sophie Pin.

Compléter mais pas remplacer

Il y a aussi un argument financier, assure Adrien Valentin de Petite Marelle. « Nous avons voulu créer une offre qui soit accessible à tous et pas plus cher qu'à l'achat », précise-t-il. Selon une étude Yougov réalisée pour le site de Cashback et de réductions Poulpeo citée par LSA , le budget moyen en jeux et jouets des Français est de 237 euros par an et atteint 258 euros pour une famille avec deux enfants. La boxe de cinq jouets proposée par Petite Marelle revient, elle, à 234 euros à l'année. Celle proposée pour un enfant par Petit Sioux coûte entre 120 et 240 euros, en fonction de l'âge et 360 euros pour une boxe destinée à 2 à 3 enfants.

Difficile néanmoins pour certains parents de se cantonner aux jouets proposés à la location. « Ils complètent ceux que nous achetons déjà à notre fille », témoigne Anne-Laure, adepte de la boxe Petit Sioux depuis un an et demi. Si elle se dit totalement séduite par le concept notamment pour sa dimension écologique, elle admet ne pas vouloir se limiter aux produits reçus tous les mois : « Ça nous permet de faire des découvertes et de ne pas trop accumuler. Mais je trouverais ça un peu difficile de n'acheter aucun jouet à ma fille ». Comme elle, Laureen qui loue le matériel de puériculture auprès de Manny ne se dit pas gagnante financièrement. « Comme je loue les produits sur six mois, à la fin de la location j'aurais payé leur valeur d'achat mais ça m'a permis d'une part d'étaler les paiements sur six mois et si je veux rendre un article avant la fin de la location, je ne l'aurais payé que le temps de son utilisation », nuance-t-elle.

Un marché en plein essor

Les parents bénéficient également d'une garantie casse et usure comprise dans le prix. «Mais cela arrive très rarement» , assure Adrien Valentin. Selon lui, seul 1% des jouets mis à disposition par Petite Marelle leur sont revenus inutilisables. Au total, la jeune entreprise a déjà loué 50.000 articles. D'une vingtaine de boxes à ses débuts, elle est passée à environ 350 envoyées chaque mois, favorisée notamment par la crise sanitaire et la fermeture des écoles et des crèches. «On a trouvé notre modèle économique ce qui nous permet d'être rentables et de développer notre chiffre d'affaires» , affirme le cofondateur de l'entreprise qui vient de signer un partenariat avec l'enseigne Cultura. «Beaucoup d'initiatives de location voient de jour même dans d'autres secteurs que le jouet. Nous sommes convaincus que cela va durer et même s'accélérer» , ajoute-t-il. Si Petit Sioux et Manny sont, pour leur part, encore en «croissance» et espèrent atteindre rapidement la rentabilité, tous partagent ce même optimisme et comptent sur le bouche-à-oreille pour faire de nouveaux adeptes de la location.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer