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Intéressement et participation : pourquoi les primes 2021 risquent de dégringoler
information fournie par Moneyvox27/05/2021 à 06:00

Les raisons pour lesquelles votre prime d'épargne salariale risque de baisser en 2021 ( Crédits : ©  momius - stock.adobe.com)

Les raisons pour lesquelles votre prime d'épargne salariale risque de baisser en 2021 ( Crédits : © momius - stock.adobe.com)

Une baisse de 20 à 30% : voici ce que redoutent certains gestionnaires d'épargne salariale quant aux versements des entreprises en 2021. Quels vont être les salariés les plus impactés par ce coup de rabot ?

Par MoneyVox,

Mi-mai au plus tard, la plupart des salariés concernés par un dispositif d'épargne salariale ont reçu leur avis d'intéressement et de participation. Et pour certains d'entre eux, c'est la douche froide ! Les experts du secteur tablent sur une baisse moyenne de 20 à 30%, avec de grandes disparités entre les secteurs et les entreprises. Qui va payer les pots cassés ? Quelles sont les raisons de cette situation ? Explications.

Baisse des primes d'épargne salariale : ce qu'en disent les gestionnaires

Plusieurs gestionnaires d' épargne salariale prévoient une baisse d'au moins 20% des primes versées par les entreprises à leurs salariés. Dominique Dorchies, directrice générale déléguée de Natixis Interépargne, annonce la couleur : « Nous anticipons une baisse de la participation et de l'intéressement sans doute significative, peut-être de l'ordre de 20% des montants distribués en 2021 ». Elle tempère ses propos en ajoutant qu'il ne s'agit que d'une estimation : « nous n'aurons des statistiques sur les versements de participation et d'intéressement attribués aux salariés et investis dans les plans d'épargne qu'en juin ». Mais, malheureusement, Natixis Interépargne n'est pas le seul organisme à communiquer ses craintes : « La tendance serait plutôt de l'ordre d'une baisse de 25% à 30% des primes 2021, au titre de l'année 2020, par rapport à l'année précédente », estime ainsi Catherine Pays-Lenique, directrice générale d'Espens, tandis que du côté d'Amundi, on se base sur les données du groupement des gestionnaires d'actifs : « Au niveau global, l'AFG anticipe une baisse moyenne de 20 %, tous secteurs et activités confondus ».

Pourquoi les primes d'épargne salariale pourraient bel et bien chuter en 2021 ?

Les primes d'épargne salariale versée en 2021 sont basées sur les résultats de l'entreprise en 2020. Or, la crise du coronavirus a impacté certains secteurs, par exemple la restauration, l'hôtellerie, la culture ou encore l'aéronautique. Autant d'employeurs touchés de plein fouet par la mise à l'arrêt totale ou partielle de leur activité, et qui n'ont pas pu atteindre les résultats escomptés. Or, la participation dépend directement des bénéfices réalisés l'année précédente. L'intéressement devrait être moins influencé par ce contexte étant donné qu'il dépend d'un accord interne à l'entreprise et que celui-ci peut être basé sur des critères extra-financiers.

Cependant, avant de sombrer dans le pessimisme, il est important de remettre en perspective les chiffres annoncés par les gestionnaires de PEE, PERCO et PER. Catherine Pays-Lenique nuance d'ailleurs son discours en ajoutant un commentaire : « cela répondrait en réalité à une hausse de 20% des versements l'an passé ». En effet, les primes d'épargne salariale versées en 2020 avaient atteint un record avec 16 milliards d'euros transmis aux 11 millions d'épargnants. In fine, la baisse annoncée cette année devrait donc ramener le montant des versements à un niveau équivalent ou légèrement inférieur à celui de 2019.

Que vont faire les salariés de leur intéressement et de leur participation en 2021 ?

La pandémie de Covid-19 a créé des situations hétérogènes. Ainsi, certains ménages se retrouvent à épargner davantage grâce à la baisse des dépenses pour leurs loisirs et leurs achats, ou encore à des frais de déplacement réduits au minimum avec le télétravail. Dans un même temps, d'autres voient leurs revenus réduits à cause du chômage partiel ou de l'arrêt de leur activité et doivent piocher dans leurs économies. Et cette situation paradoxale se retrouve aussi sur les plans d'épargne salariale. Ainsi, les Français ont été plus nombreux à récupérer directement leur intéressement et leur participation en 2020.

7 commentaires

  • 01 juin17:30

    Sans eux je ne me serais pas posé la question; merci Boursorama


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