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Impôt sur le revenu : frais réels vs déduction forfaitaire, le match
information fournie par Moneyvox 15/04/2022 à 10:30

Frais réels ou déduction forfaitaire pour votre déclaration d'impôts ? ( Crédits: © pathdoc - stock.adobe.com)

Frais réels ou déduction forfaitaire pour votre déclaration d'impôts ? ( Crédits: © pathdoc - stock.adobe.com)

Avec la revalorisation du barème kilométrique, de nombreux contribuables ont désormais intérêt à passer aux frais réels sur leur déclaration d'impôt. En faites-vous partie ?

Par MoneyVox,

Faut-il dire adieu à la déduction forfaitaire de 10 % cette année ? Cette question, de nombreux ménages vont se la poser au moment d'effectuer leur déclaration d'impôt sur le revenu . En effet, pour faire face à la flambée du prix des carburants, le gouvernement a décidé de revaloriser le barème des indemnités kilométriques qui sert de base au calcul des frais réels. Pour vérifier si ces derniers s'avèrent supérieurs à la déduction forfaitaire, il est pertinent d'effectuer quelques calculs. Les étapes à suivre.

Etape n° 1 : calculer le montant de ses frais kilométriques déductibles

Parmi les frais réels, les indemnités kilométriques sont de loin la catégorie la plus importante. Il est donc essentiel de débuter par leur calcul. Pour cela, il est nécessaire de se munir de sa carte grise, et de consulter la catégorie P.6 où figure le nombre de chevaux fiscaux. Ensuite, il faut évaluer le nombre de kilomètres parcourus chaque année dans le cadre du trajet domicile-travail. Par exemple, une personne travaillant 5 jours par semaine en présentiel et ayant 5 semaines de congés payés travaille 235 jours par an. En effet, une année compte 52 semaines, d'où il faut déduire les 5 semaines de vacances, soit 47 semaines multipliées par 5 jours de travail. Le calcul est à adapter en fonction des cas particuliers, par exemple en cas de télétravail une partie de la semaine, d'emploi à temps partiel ou de semaines de congés et de RTT supplémentaires.

Muni du nombre de jours de travail, il ne reste alors plus qu'à le multiplier par la distance aller-retour entre le lieu du domicile et celui du bureau. Par exemple, pour un trajet de 20 kilomètres aller-retour par jour et 235 jours de travail par an, il en ressort un kilométrage annuel de 4 700 km. Ce chiffre sert de base de calcul pour le barème kilométrique. Deux choix s'offrent alors au contribuable : se reporter au tableau de l'administration fiscale, ou, plus simple, utiliser le simulateur officiel prévu à cet effet.

Bon à savoir : en fonction du type de véhicule (voiture thermique, deux-roues, voiture électrique…), le barème des indemnités kilométriques change.

Lire aussi: Impôt sur le revenu : l'impact des Gilets jaunes sur la fiscalité des classes moyennes

Etape n° 2 : évaluer le montant des autres frais réels

Avant de se lancer dans l'estimation des autres frais réels, il est intéressant de mettre en perspective le montant des indemnités kilométriques calculé dans la précédente étape et le barème forfaitaire de 10 %. Avec cette seconde option, le calcul est très simple : une personne gagnant 30 000 euros nets par an peut déduire 10 % de ce montant, soit 3 000 euros. Si ce résultat est proche, voire inférieur au montant des indemnités kilométriques déductibles, alors il est pertinent de poursuivre les calculs pour les autres frais réels afin d'accroître l'économie d'impôt. En effet, il est rare que ces autres dépenses soient suffisantes pour, à elles seules, faire pencher la balance en faveur des frais réels.

Ici, il faut tenir compte de plusieurs catégories de frais :

• Les frais de repas, déduction faite de la participation de l'employeur à la cantine ou aux titres restaurant ;

• Les dépenses liées au travail, déduction faite de la prise en charge de l'employeur le cas échéant ;

• L'achat de vêtements lié à l'activité professionnelle ;

• Les frais de location d'un bureau professionnel ;

Concernant le télétravail, le calcul peut être complexe puisqu'il faut tenir compte de la superficie de la pièce occupée pour cette tâche et proratiser le tout en fonction du temps de télétravail par semaine. Pour plus de simplicité, il est possible d'appliquer le plafond annuel simplifié qui est de 580 euros pour l'année 2022.

Etape n° 3 : effectuer sa déclaration de revenus

Après un petit couac au lancement, il est désormais possible de déclarer ses revenus en ligne depuis le 11 avril. Une fois la comparaison entre frais réels et déduction forfaitaire effectuée, il ne reste plus qu'à compléter cette déclaration avec l'option la plus intéressante financièrement. Mais en cas d'erreur, pas de panique : l'administration fiscale a prévu un "droit à l'erreur" qui permet de revenir à la déduction forfaitaire si le calcul des frais réels s'avère erroné. Un calcul qu'il faudra d'ailleurs préciser sur papier libre en cas de déclaration papier, ou dans la rubrique "informations" (ou "détails" de la partie "Traitements, salaires"). Et s'il n'est pas nécessaire de joindre des justificatifs, ceux-ci devront tout de même être conservés 3 ans en cas de contrôle fiscal.

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