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Immobilier : le nombre de prêts baisse à cause de la hausse des taux, certains acteurs inquiets
information fournie par Boursorama avec Newsgene 25/08/2022 à 10:42

La Banque de France se montre pour le moment optimiste, observant tout de même une légère baisse des prêts accordés en juin 2022. (Photo d'illustration) (PIXABAY / nattanan23)

La Banque de France se montre pour le moment optimiste, observant tout de même une légère baisse des prêts accordés en juin 2022. (Photo d'illustration) (PIXABAY / nattanan23)

L'obtention d'un crédit immobilier en France est devenue plus difficile ces derniers mois. Les courtiers s'inquiètent et blâment notamment le taux d'usure, qui prive de nombreux ménages d'un accès à ces prêts. Les banques, elles, ne sont pas encore inquiètes mais continuent d'observer certains indicateurs qui pourraient témoigner de tensions sur le marché.

Avec la rapide remontée des taux d'intérêt, décrocher un crédit immobilier est de plus en plus difficile. Les courtiers et promoteurs s'inquiètent des conséquences de ces difficultés à plus long terme. Le principal obstacle à l'obtention d'un crédit selon eux est le taux d'usure. Révisé chaque trimestre par la Banque de France, il fixe le taux maximum auquel les banques ont le droit de prêter.

Des courtiers bientôt écartés du marché ?

Actuellement, le taux d'usure est de 2,57 % pour les crédits immobiliers à 20 ans tous frais compris, dont l'assurance et l'éventuelle commission des courtiers. Or, comme les banques empruntent elles-mêmes plus cher qu'en début d'année 2022, elles peuvent être tentées d'évincer les courtiers pour préserver leurs marges.

« Les seules populations qui vont pouvoir emprunter, ça va être les moins de 45 ans qui sont en bonne santé et qui ont des revenus et des apports personnels assez élevés pour être intéressants pour les banques , craint Olivier Lendrevie, président du réseau de courtiers Cafpi. Mais c'est un client sur deux, pas plus. Quand […] vous mettez hors-jeu un potentiel acquéreur sur deux, vous déséquilibrez le marché et vous créez les conditions d'une crise qui peut être très grave. »

Les banques restent vigilantes

D es professionnels de l'immobilier et de la finance se montrent eux plus prudents. « On n'a pas encore un ressenti aussi fort que les courtiers mais ça va arriver, automatiquement » , explique Peggy Montesinos, spécialiste de l'immobilier au Conseil supérieur du notariat. De leur côté, les banques sont « vigilantes aux indicateurs qui pourraient témoigner de tensions sur le crédit immobilier » , selon la Fédération bancaire française (FBF).

« La profession bancaire est sensible à ce que le dispositif de l'usure […] ne devienne pas une mécanique d'exclusion des ménages pour financer leurs projets solvables » , ajoute la FBF. La Banque de France se démarque en revanche nettement du constat des courtiers, rappelant que le taux d'usure est fait pour « protéger les ménages qui empruntent, et pas les intérêts des courtiers ou des prêteurs » .

La banque centrale plutôt optimiste

Le 2 août, la banque centrale notait dans une publication que la « production de crédits à l'habitat commence à se normaliser progressivement » tout en restant « au-delà des moyennes mensuelles de ces dernières années » . Elle enregistre un encours des crédits aux particuliers en croissance de 6,2% en juin sur un an.

Les nouveaux prêts accordés représentaient 22,7 milliards d'euros en juin, en baisse par rapport à mai mais « plus élevés que les moyennes mensuelles observées depuis 5 ans » , souligne la banque centrale. Par ailleurs, la remontée des taux d'intérêt des nouveaux crédits se poursuit : 1,26 % en moyenne en mai, 1,35 % en juin et 1,44 % attendu en juillet. Il s'agit cependant du taux nominal, auquel viennent s'ajouter l'ensemble des frais liés à l'obtention d'un crédit.

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