SÉRIE D’ÉTÉ - Cet été, Le Figaro immobilier vous fait découvrir ces maisons typiques de nos régions. Cette semaine cap sur le centre de la France avec ces maisons où l’on fabriquait du fromage.
Si, comme le chantait le regretté Pierre Bachelet «au Nord, c’étaient les corons», en revanche du côté du Centre c’étaient plutôt les burons. Moins connu que l’habitat ouvrier typique des mineurs nordistes, le buron n’en est pas moins une forme d’architecture très particulière qui connaît actuellement un succès grandissant. On trouve ces maisons en pierre du côté des monts du Cantal, de l’Aubrac et des monts Dore. Cette localisation n’a rien d’un hasard puisque cet habitat rustique recouvert d’ardoises ou de lauzes avait pour vocation première d’abriter la fabrication du fromage.
À l’origine, il s’agissait d’un abri des plus basiques avant de prendre une forme un peu plus élaborée à la fin du 19e siècle. Depuis cette période, le buron comporte en général trois pièces: à l’étage, une pièce pour dormir et pour stocker le foin, au rez-de-chaussée la pièce où est fabriqué le fromage avec sa cheminée et enfin la cave pour affiner la production. Tombés en désuétude dans les années 60, car ces lieux ne permettaient plus de produire du fromage dans de bonnes conditions et offraient un mode de vie trop rude, les burons ont bien failli disparaître. On n’en recensait plus qu’une soixantaine dans les années 2000 alors qu’il en restait encore un bon millier à la sortie de la Seconde guerre mondiale.
Depuis peu, le tourisme et l’aspiration à une vie plus proche de la nature attirent cependant de nouveaux adeptes vers le buron. Patrice Besse dont le réseau immobilier propose des ventes mais aussi des séjours dans une architecture rurale est un témoin privilégié de ce nouvel appétit. «Il y a une vraie clientèle pour tout ce qui est très authentique avec une architecture vernaculaire, explique-t-il. Ces bâtiments jouissent souvent d’une situation exceptionnelle et comme la demande actuelle est très forte pour disposer d’espace et d’un bel environnement, ces séjours ont la cote.» Certains de ses clients viennent passer une semaine dans un buron comme on irait faire une retraite. Un moment hors du temps, où l’on est isolé et un exotisme total. Compter 1450 euros la semaine et 950 euros le week-end.
Si le réseau Patrice Besse n’a jamais procédé à une vente de buron, on peut en trouver un du côté de Laveissière (Cantal) proposé par le réseau Stéphane Plaza immobilier. Cette grange de 200 m² est située loin de tout comme il se doit et dispose de 5 hectares de terrain avec vue sur la vallée. Les acheteurs devront néanmoins s’armer de courage, puisque pour s’offrir ce rêve il faudra commencer par débourser 150.000 euros avant de se lancer dans de sérieux travaux.
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