(Crédits photo : Adobe Stock - )
Des détails inattendus peuvent entraîner l'annulation d'une transaction immobilière. Et causer des pertes financières très lourdes pour les vendeurs.
Les temps sont durs pour les vendeurs immobiliers. Les visites se font rares et lorsqu'ils ont la chance d'avoir des acheteurs intéressés, il y a souvent un détail qui ne colle pas. C'est souvent la luminosité, le vis-à-vis, l'état du logement ou encore la disposition des pièces. Mais pas que. Des éléments inattendus peuvent faire capoter une transaction. Ce peut être par exemple le cas d'un barbecue, comme Le Figaro vous l'avait raconté durant la crise du Covid-19 , mais aussi d'une pompe à chaleur, l'équipement qu'Emmanuel Macron encourage auprès des Français.
C'est ainsi qu'un propriétaire sur le point de vendre sa maison, située dans les Yvelines (78), pensait avoir trouvé le bon acheteur. Mais celui-ci, malgré son intérêt pour l'acquérir, a finalement renoncé à cette demeure affichée à 700.000 euros. En effet, lors de la visite, la pompe à chaleur du voisin faisait bien trop de bruit à son goût. La situation est d'autant plus difficile pour le vendeur que ses déboires, qui datent d'avril, ne se sont pas arrêté là. Cinq mois plus tard, le propriétaire n'a toujours pas réussi à vendre sa maison. Le pire est à venir: persuadé qu'il allait trouver preneur, cet Yvelinois s'était déjà mis en quête d'un nouveau logement dans le même département et avait déjà signé un compromis pour l'achat d'un appartement.
Jusqu'à 65 décibels
Pour éviter d'avoir à prendre un crédit-relais, il a dû renoncer à cette acquisition et rembourser les 10% d'acompte - soit plusieurs dizaines de milliers d'euros - qu'il a versés au vendeur, lors du compromis. Le propriétaire a vécu cette histoire comme « une catastrophe ». « Des histoires de ce type, nous en avons plusieurs dizaines! », affirme Audrey Zermati, directrice stratégie d'Effy, spécialiste de la rénovation énergétique. Il faut dire, qu'en matière de nuisances sonores, la loi est stricte: « Aucune personne, chose ou animal » ne peut produire plus de 50 décibels le jour (7 heures à 22 heures) par rapport à « un niveau de bruit résiduel » (pompe à chaleur éteinte dans le cas de notre article), selon un décret de 2006 . Or, le bruit émis par une pompe à chaleur varie entre 45 et 65 décibels, selon Engie .
Parfois, les nuisances sonores d'une pompe à chaleur ne sont pas les fautives. Ce sont les écoulements d'eau. Mais les conséquences sont différentes. Il ne s'agit pas cette fois de vente annulée mais d'un accident. C'est ainsi qu'un propriétaire a été jugé responsable pour avoir mal entretenu sa pompe à chaleur. Ses écoulements avaient en effet créé une plaque de verglas dans la cour de l'immeuble , cause la chute d'une habitante. Le préjudice se chiffre en centaines de milliers d'euros.
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