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Derrière une hausse moyenne de 3 % à venir en 2023de la prime d'assurance auto, se cachent de véritables disparités. Qui sont ces assurés qui paient le prix fort pour pouvoir couvrir leur véhicule ?
L'inflation s'invite dans tous les domaines, et l' assurance auto n'y fait pas exception. Selon le comparateur d'assurance Assurland.com, la hausse devrait toutefois être limitée à 3 % en 2023. Un chiffre mesuré en comparaison avec l'inflation de 6,2 % sur un an constatée en novembre 2022. Néanmoins, tous les conducteurs ne sont pas logés à la même enseigne, et certains vont connaître une véritable explosion des tarifs.
Une hausse de 3 % des cotisations d'assurance auto… qui en cache une de 18 %
En moyenne, les tarifs des contrats d'assurance auto devraient augmenter de 3 %, passant ainsi de 611 euros par an à 630 euros en 2023. Mais derrière cette moyenne se cache une autre réalité : celle des jeunes conducteurs. En effet, sur la même période, la hausse moyenne pour les conducteurs qui se situent dans la tranche d'âge allant de 18 à 25 ans devrait être de… 18 % ! En cause ? Une surreprésentation de cette population dans les accidents : 25 % des 18-25 auraient déclaré au moins un sinistre sur les 3 dernières années, contre 18 %, par exemple, pour les 56 à 65 ans.
Pour les conducteurs novices, c'est la double peine : en plus d'un coefficient de bonus inexistant, ou quasi-inexistant, les tarifs vont aussi s'envoler du fait de la simple augmentation des cotisations. En 2023, ils devront ainsi s'acquitter de près de 1 255 euros sur l'année, soit le double de la moyenne toute catégories d'âges confondues.
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La palme des cotisations d'assurance auto les plus chères revient à l'Île-de-France
Au-delà de l'âge de l'automobiliste assuré, son lieu d'habitation joue également un rôle important dans la somme qu'il doit régler à sa compagnie d'assurance pour rouler en toute légalité. Ainsi, les habitants d'Île-de-France règlent en moyenne une cotisation annuelle de 745 euros, au-dessus de la moyenne nationale, et très largement supérieure à celle des habitants de Bretagne, région la moins chère avec une cotisation moyenne de 491 euros.
À nouveau, c'est la proportion de sinistres constatée par les compagnies d'assurance qui influe sur les tarifs qu'elles pratiquent. Les accidents sont moins nombreux en Bretagne qu'en Île-de-France, où une hausse de 9 % des accidents mortels a été enregistrée entre 2019 et 2021.
Un contexte propice à l'augmentation des tarifs des assurances auto
La hausse des cotisations d'assurance auto s'explique également par la hausse des coûts liés à la réparation des véhicules. Ainsi, le prix de la main-d'œuvre a augmenté de 3,5 % en 2022, tandis que celui des pièces détachées a véritablement explosé, avec une hausse moyenne de 10 % sur l'année.
Du côté des pièces détachées, l'inflation n'est pas la seule cause d'augmentation : la technicité croissante des véhicules et de leurs équipements rend les réparations de plus en plus coûteuses pour les compagnies d'assurance, les obligeant à relever leurs tarifs.
Par ailleurs, les aléas climatiques tels que les inondations ou les tempêtes sont de plus en plus fréquents et intenses. Les dégâts sur les véhicules sont donc plus nombreux, entraînant une sinistralité accrue, et donc un nécessaire report du coût des réparations sur les automobilistes. Malgré les prix, les conducteurs restent néanmoins attachés à la couverture de leur véhicule, et 55 % sont ainsi assurés en tous risques, la formule la plus chère.
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