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Avec un coût de la vie qui augmente, les Français sont nombreux à chercher à alléger leurs dépenses mensuelles. Certains envisagent ainsi d'arrêter de payer leurs cotisations d'assurance… une très mauvaise idée !
Par MoneyVox,
Faire des économies en ne payant plus son assurance auto ou habitation, l'idée vous paraît extravagante ? Pourtant, un quart des Français seraient prêts à franchir le pas pour faire des économies. Les conséquences de cette décision peuvent néanmoins être désastreuses. D'autres solutions existent pour faire des économies sur ce poste de dépense. Entre risques à ne plus s'assurer et solutions alternatives, voici les éléments à connaître.
Que se passe-t-il lorsque l'on arrête de payer son assurance auto ou habitation ?
La plupart du temps, les compagnies d'assurance choisissent d'appliquer le principe du droit à l'erreur pour les paiements mensualisés, ce qui concerne la très grande majorité des cotisations d'assurance en France. Autrement dit : le premier impayé n'entraîne pas de procédure particulière, mais simplement un report de cette échéance sur la prochaine. En revanche, la situation diffère si l'impayé se renouvelle une seconde fois. À ce moment, l'assureur enclenche une procédure dont le fonctionnement est réglementé par le Code des assurances.
Première étape : une lettre de mise en demeure de payer est envoyée en recommandé à l'assuré qui se trouve en défaut de paiement. Un délai de 30 jours est accordé afin de régulariser la situation et d'effectuer le règlement. Si aucun paiement n'est enregistré par la compagnie pendant ce délai, l'assureur suspend les garanties accordées par le contrat pendant 10 jours, avant de résilier définitivement la police d'assurance auto ou habitation. Le bien n'est donc plus couvert par un contrat d'assurance.
Bon à savoir : avant l'envoi de la première lettre de mise en demeure, certains assureurs envoient un courrier d'information, ou courrier de pré-mise en demeure, ce qui permet d'allonger le temps à disposition pour régulariser sa situation. À la MAIF, cette lettre est facturée 7,10 euros.
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Ne plus assurer sa voiture ou sa maison, une décision (très) risquée
Le président de l'association d'aide aux personnes en difficultés financières Crésus, Jean-Louis Kielh, explique : "Nous observons une accélération du rejet des assurances". Pourtant, faire des économies en cessant de payer ses cotisations d'assurance est une très mauvaise idée, à bien des égards. Assurer son véhicule et son logement sont des obligations légales, à l'exception des propriétaires occupants qui ne sont pas tenus d'en souscrire une (s'ils ne se trouvent pas dans une copropriété).
Ainsi, rouler sans assurance auto est un délit qui expose le conducteur à 10 ans d'emprisonnement et à une amende 3 750 euros. En effet, ne pas assurer son véhicule ne concerne pas uniquement le conducteur, mais tous les autres usagers de la route en cas d'accident. Blesser un tiers ou endommager un autre véhicule alors que l'on n'est pas assuré peut ainsi coûter extrêmement cher, sans compter les sanctions pénales associées.
Pour faire des économies, mieux vaut faire le point sur ses assurances
Opération fastidieuse, faire un bilan sur sa couverture en assurance est néanmoins LE meilleur moyen de faire des économies. L'objectif ? Déceler d'éventuels doublons entre ses différents contrats, et ainsi supprimer certaines garanties, voire certains contrats, qui ne font pas sens. Jean-Louis Kielh, témoigne : "Nous recevons des personnes assurées cinq fois pour la même chose et qui, dans le même temps, ne parviennent plus à mettre des aliments dans le frigo".
Dans un même temps, il est possible de solliciter des devis auprès d'autres assureurs afin de vérifier que le tarif de ses contrats est cohérent avec le reste du marché. Si tel n'est pas le cas, il est possible de changer de compagnie d'assurance à tout moment pour son assurance auto ou habitation, à condition que le contrat en question ait plus d'un an d'existence. Un fonctionnement également valable pour la mutuelle santé. D'autres contrats, en revanche, doivent se résilier à date d'échéance annuelle, souvent au premier janvier, notamment les assurances prévoyance, décès, obsèques ou la garantie des accidents de la vie.
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