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André Lurçat, architecte de la trempe de Mallet Stevens ou Le Corbusier
information fournie par Boursorama avec LabSense 04/02/2021 à 08:30

Ils n’ont pas le même niveau de notoriété mais pourtant, ils forment à eux trois, les piliers, en termes d’architecture, du « Mouvement moderne à Paris » … Fortement influencés par l’Américain Franck Lloyd Wright ou par le mouvement hollandais De Stijl, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens et André Lurçat ont amené en France le « Style International ». Focus sur le moins connu des trois ; André Lurçat : sa vie, son œuvre… mais aussi ses convictions !

André Lurçat, architecte de la trempe de Mallet Stevens ou Le Corbusier - iStock-component2

André Lurçat, architecte de la trempe de Mallet Stevens ou Le Corbusier - iStock-component2

Qui était André Lurçat ?

André Lurçat est né en 1894, dans les Vosges. Il suivra des études d’Art à Nancy tout d’abord, puis, à l’Ecole des Beaux-Arts à Paris, école où il enseignera, d’ailleurs, à partir de 1944. Il débutera sa carrière d’architecte avec la construction, à Paris, d’un ensemble de maisons d’artistes, notamment la villa Seurat, entre 1924 et 1926. En 1928, il rejoint le Congrès International d’Architecture Moderne (CIAM), fondé par Le Corbusier. En 1929, il publie son livre « manifeste Architecture », au travers duquel il défend son concept du « logement social ». Il se revendique communiste et sera, effectivement, l'un des rares praticiens et théoriciens marxistes de sa génération. Il exercera d’ailleurs son métier en respect de ses convictions : il construira ainsi, entre 1930 et 1933, le groupe scolaire Karl Marx à Villejuif. Il quittera ensuite la France en 1934 pour rejoindre L’U.R.S.S., il rencontrera les architectes « constructivistes » et dirigera de nombreux projets architecturaux. De retour en France, en 1937, il dessine des plans de "cités jardins verticales". Durant la seconde guerre mondiale, il s’engage dans la résistance aux cotés des communistes. A partir de 1955, il se consacrera aux commandes de logements qui lui seront majoritairement adressées par les villes de la banlieue parisienne. André Lurçat meurt en 1970.

André Lurçat ; une vision de la fonction de l'architecture et de son articulation à l'urbanisme

Outre son implication cruciale dans le rôle social de l’architecture, André Lurçat se fait également le chantre d’une ville « claire, verte, moderne, aérée et ensoleillée ». Il défend un nouveau concept de cités plus fonctionnelles, plus ouvertes, plus lumineuses. Il recompose la ville en concevant des bâtiments dont la hauteur est limitée à un rez-de-chaussée et à trois étages maximums, privilégie les squares arborés et banni les toitures à pente au profit de toit-terrasses. André Lurçat défend aussi une esthétique architecturale épurée, qu’il déclinera dans ses « maisons ateliers » construites dans le 14ème arrondissement, à l’écart du quartier de Montparnasse devenu trop cher pour nombre d’artistes. C’est ainsi que parmi les adresses mythiques de ce quartier, on compte la Villa Seurat, située au 101 de la rue Tombe Issoire. Dans cette même impasse, se dresse au numéro 4, la Maison-Atelier de Jean Lurçat, le frère d’André. C’est d’ailleurs ce dernier qui la lui a conçue en 1925. Surélevée en 1929, elle est devenue la propriété de l'Académie des Beaux-Arts en 2010, suite à son legs par la veuve de Jean Lurçat. Labellisé Patrimoine du XXe siècle, elle est à présent gérée par la Fondation Jean et Simone Lurçat et devrait ouvrir au public pour être visitée, entre la fin 2022 et le début 2023.

1 commentaire

  • 04 février 09:04

    L'architecture « communiste » ... sans commentaire.


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