Impôts sur le revenu : quels changements en 2020 ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 14/03/2020 à 08:30

Chaque nouvelle année est assortie d’une loi de finances qui génère son lot de surprises sur le plan fiscal. Que nous réserve celle du 28 décembre 2019, et quel impact sur ce que débourserons en 2020 ? Coup de projecteurs sur les principaux changements…

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Les 5 milliards d’euros de baisse… Pour qui et comment ?

Tous les contribuables ne sont pas concernés : la modification du barème progressif de l’impôt est à double détente. Elle concerne d’une part, le taux d’imposition de 14 % qui passe à 11 % et d’autre part, les seuils de revenus des tranches d’imposition à 30 et 41 % qui sont diminués. Ils passent de 27 794 € à 25 659 € pour la première tranche et de 74 517 € à 73 369 € pour la seconde. Par contre, les foyers plus aisés, imposables au taux de 41 % ou de 45 %, ne profiteront d’aucune baisse d’impôt. C’est 12,2 millions de foyers qui voient leur imposition baisser, avec un gain moyen évalué par Bercy à 350 euros pour la première tranche. Pour les 4,7 millions de foyers fiscaux relevant de la tranche à 30 %, le gain estimé est d’environ 125 € pour les célibataires, et de 250 € pour les couples. Cette baisse d’impôts s’appliquera aux revenus perçus à partir de 2020, pas à ceux perçus en 2019. Elle devrait donc en principe ne produire ses effets qu’en 2021, alors que le fisc calculera l’impôt définitif dû sur les revenus 2020. Dans les faits la baisse d’impôts est d’ores et déjà ressentie par ceux qui en bénéficient, par le biais du prélèvement à la source.  Des baisses anticipées depuis janvier 2020 : l’administration fiscale a en effet actualisé les taux de prélèvement à la source à la fin de l’année 2019. Elle a ainsi transmis les nouveaux taux aux organismes collecteurs : employeurs, caisse de retraite, pôle emploi, etc., afin que les nouveaux taux soient appliqués dès janvier ou février 2020.

Et aussi…

Voici quelques autres modifications qui viendront impacter l’IR en 2020 : Les heures supplémentaires de 2019 sont défiscalisées. L’exonération porte sur les rémunérations perçues au titre des heures supplémentaires et complémentaires dans la limite de 5 000 euros par an et par salarié, soit un maximum de 10 000 euros pour un couple. De nouveaux seuils pour l’abattement de 10 % sur les retraites. Les retraités bénéficient d’un abattement fiscal de 10 % sur les pensions de retraite qu’ils déclarent. Les limites de cet abattement pour 2020 sont de : un minimum de 393 euros par déclarant (au lieu de 389 en 2019) un maximum de 3 850 euros pour l’ensemble du foyer fiscal (au lieu de 3 812 en 2019). L’abattement des journalistes est soumis à plafond de ressources : l’abattement de 7 650 euros dont bénéficient les journalistes ne concerne plus que les journalistes et assimilés dont le revenu brut annuel est inférieur ou égal à 93 510 euros. Les bitcoin s et autres actifs numériques : ils font leur entrée dans la déclaration des revenus avec des obligations déclaratives. Les investissements locatifs Denormandie : ce dispositif lancé en 2019 concernant les investissements dans l’ancien comportera ses cases spécifiques pour la déclaration 2020 Les dons versés pour la restauration de NotreDame de Paris : ils permettront de bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 75 % des versements, dans la limite de 1 000 euros versés, soit 750 euros de réduction d’impôt (case 7UE) Le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) : les règles ont changé pour certaines dépenses effectuées depuis le 08 mars 2019. Le montant pris en compte pour la réduction d’impôt a par exemple été plafonné à hauteur de : 3.350 euros TTC pour l’acquisition d’une chaudière gaz à très haute performance énergétique, 3 350 euros TTC pour l’acquisition d’une chaudière à micro cogénération gaz.