Immobilier locatif : attention aux levées de fonds qui présentent de nombreux risques, alerte l'AMF
De plus en plus de levées de fonds concernent des investissements immobiliers dans lesquels les investisseurs sont assurés de toucher une part des loyers et de maximiser leur rendement. Face à cette nouvelle tendance, l'Autorité des marchés financiers a tenu vendredi 23 décembre à alerter sur les risques de ce type d'offres, pas aussi belles qu'elles n'y paraissent.
L'investissement dans l'immobilier via une levée de fonds qui permet ensuite de recevoir une quote-part des loyers est une nouvelle stratégie qui fleurit sur le marché. Mais si l'offre semble alléchante, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a appelé vendredi 23 décembre 2022 les investisseurs « à la plus grande vigilance » en raison des « risques encourus » .
Un discours parfois trompeur
Ces offres sont de plus en plus nombreuses sur le marché immobilier et visent en particulier un public « très jeune » . Les plateformes proposent des levées de fonds permettant à des sociétés d'acheter des immeubles, en échange d'une partie des revenus générés par la location du bien et d'une éventuelle plus-value à la revente, des « royalties » .
Dans un communiqué, l'AMF a dénoncé le « discours commercial, parfois trompeur » tenu par les initiateurs de ces offres. « Alors que la communication commerciale met souvent l'accent sur un investissement dans l'immobilier, les investisseurs ne deviennent en aucun cas propriétaires du bien » , rappelle l'AMF.
Plus de risques encourus
Les investisseurs ont en effet simplement donné de l'argent à une société « souvent peu capitalisée » et donc sans fonds propre pour faire face à des difficultés. Ainsi, outre les risques « habituellement liés à un investissement immobilier » comme la vacance ou les impayés de loyers, ces investisseurs sont exposés à « la perte du capital investi » .
L'AMF, qui agit comme gendarme des marchés et se charge de la protection des épargnants, brocarde également des promesses de rendements « trop optimistes, voire idéalistes » . L'autorité constate également des manquements sur « la qualité de l'information fournie, le traitement des réclamations ou l'accès à la médiation de l'AMF » et conseille donc à toutes et tous de se méfier.