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La donation-partage transgénérationnelle : donner un coup de pouce aux petits-enfants sans léser ses enfants
information fournie par Mingzi 13/09/2025 à 08:00

Crédit photo : 123RF

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Et si les grands-parents pouvaient transmettre une partie de leurs biens directement à leurs petits-enfants, sans créer de tensions familiales ? C'est possible grâce à un dispositif encore méconnu, qui simplifie la succession et allège la fiscalité.

De plus en plus de familles cherchent à anticiper l'avenir et à organiser la transmission de leur patrimoine. Mais comment aider ses petits-enfants aujourd'hui, tout en respectant les droits de ses enfants ? La donation-partage transgénérationnelle apporte une réponse claire : elle permet de partager une partie de son héritage à l'avance, en impliquant trois générations, et de le faire dans un cadre sécurisé.

Un partage qui saute une génération

Concrètement, ce mécanisme autorise les grands-parents à donner directement à leurs petits-enfants, mais uniquement avec l'accord des parents. Ces derniers « renoncent » à recevoir une partie de leur héritage au profit de leurs propres enfants. L'avantage ? Tout est décidé et acté de leur vivant, ce qui évite les mauvaises surprises et fige la valeur des biens au jour de la donation.

Éviter les tensions entre héritiers

Ce type de partage permet de prévenir les conflits familiaux. Chacun sait à l'avance ce qu'il recevra, et les discussions se font dans un cadre clair, accompagné par un notaire. Cela permet aussi d'adapter la transmission aux besoins : par exemple, aider un petit-enfant à financer ses études ou un projet immobilier, sans attendre le décès des grands-parents.

Un avantage fiscal non négligeable

Au-delà de l'aspect familial, la donation-partage transgénérationnelle présente aussi un intérêt financier. En donnant de leur vivant, les grands-parents profitent des abattements fiscaux prévus par la loi : chaque enfant peut recevoir jusqu'à 100.000 euros sans droits de succession, et chaque petit-enfant jusqu'à 31.865 euros. Ces seuils se renouvellent tous les quinze ans.
Résultat : une économie d'impôts importante, et surtout la possibilité d'éviter une « double taxation » (lorsqu'un bien passe d'abord par les enfants, puis par les petits-enfants).

Reprendre une donation déjà faite

Autre possibilité : si des biens ont déjà été donnés aux enfants, il est possible de les réintégrer dans une donation-partage et de les transmettre ensuite aux petits-enfants. Cette opération reste encadrée, mais elle permet de rééquilibrer les choses et d'adapter la transmission aux besoins de la famille au fil du temps.

Un outil souple, mais encadré

La donation-partage transgénérationnelle n'est pas une démarche que l'on improvise. Elle nécessite l'accord des enfants et doit obligatoirement passer par un notaire, qui veille au respect des règles (parts réservées aux héritiers, équité entre les bénéficiaires, etc.). C'est donc un acte à préparer avec soin, en tenant compte de la situation de chaque membre de la famille.

En synthèse, la donation-partage transgénérationnelle est bien plus qu'un outil juridique : c'est une façon moderne de préparer l'avenir et de soutenir les jeunes générations, tout en évitant les tensions entre héritiers. Accessible, souple et fiscalement intéressant, ce mécanisme mérite d'être mieux connu. Avec l'accompagnement d'un notaire, il peut devenir un véritable levier de solidarité familiale.

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