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Comment le néo-syndic Bellman compte rebondir après son plan social
information fournie par Le Figaro 16/11/2022 à 06:00

La jeune société a réduit ses équipes de moitié pour ne conserver que 60 personnes. Elle mise désormais sur un modèle mêlant franchise et activité d’éditeur de logiciel de gestion de copropriété.

L’immobilier traverse actuellement une phase d’ajustements qui ne touche pas seulement les prix au mètre carré. Les nombreuses start-up qui se sont créées dans le secteur peinent actuellement à lever les fonds nécessaires à leur développement. C’est le cas de Bellman, société lancée il y a 4 ans et qui aime se présenter comme un «néo-syndic», à savoir un vrai gestionnaire de copropriété dopé avec des outils digitaux performants censés dépoussiérer la profession. Un positionnement qui avait poussé Bellman vers une communication assez agressive vis-à-vis de ses concurrents «traditionnels», dont les clients étaient représentés dans des tenues sadomasochistes pour une campagne d’affichage . Une façon d’expliquer qu’il faut aimer se faire du mal pour continuer à recourir aux services d’un «vieux» syndic.

Sauf que la belle trajectoire de Bellman qui a compté jusqu’à 130 salariés et rassemblé près de 40.000 copropriétaires a connu de sérieux ratés dès cet été . En difficulté, la proptech a dû lancer un plan social débouchant sur le départ de 55 salariés dont 35 gestionnaires de copropriété. Après s’être faite très discrète ces derniers mois, Bellman réémerge pour présenter de nouvelles ambitions et un modèle économique sensiblement revisité. La société a-t-elle péché en sous-estimant le rôle de l’humain et la part de travail non informatisable de ce métier? «Ce n’est pas un échec du modèle Bellman, estime Antonio Pinto, PDG et cofondateur. Nous savons que syndic de copropriété, c’est un métier extrêmement difficile avec beaucoup de relations humaines, de l’expertise et où tout ne peut pas être optimisé. Mais nous sommes victimes de la situation macro-économique et de la difficulté actuelle à lever des fonds. Il nous fallait trouver un modèle moins gourmand en capitaux pouvant continuer à assurer une croissance.»

Sous-traitant pour les copropriétés

C’est ainsi que l’activité de gestionnaire de copropriété sous l’appellation Bellman se poursuit désormais exclusivement en franchise. L’enseigne revendique actuellement 20 franchisés (très majoritairement en Île-de-France mais aussi en Corse et à Toulouse) dont 13 sont d’anciens salariés qui ont quitté l’entreprise avec le plan social. Le reste de l’activité de Bellman consistera à se mettre au service d’autres gestionnaires de copropriété. Cela passe en premier lieu par la mise sur le marché de son logiciel de gestion tout-en-un développé à la base pour son propre compte. «Les métiers de la copropriété sont très chronophages et nos outils intégrés permettent de faire gagner 3 heures de travail par jour à un comptable ou à un assistant et une heure à un gestionnaire» , souligne Antonio Pinto.

Et au-delà du logiciel (qui sera facturé en fonction du nombre de copropriétaires), Bellman pourra aussi intervenir comme sous-traitant de copropriétés clientes en gérant directement la comptabilité, la gestion administrative ou les petites urgences du quotidien (fuites, pannes, etc.). La société explique avoir financé son virage stratégique en mobilisant 3 millions d’euros auprès de plusieurs investisseurs. Elle estime pouvoir atteindre la rentabilité dès 2024 et a pour objectif de compter pas moins de 100 franchisés cette même année. Une chose est sûre: après s’être mis à dos une partie des syndics, la société devra se montrer plus conciliante avec eux puisqu’ils sont désormais à la fois ses clients (logiciel, sous-traitance) et ses concurrents (franchise).

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