Taxe foncière : ces cas qui vous permettent d'échapper à la hausse prévue en 2026
information fournie par Boursorama avec Newsgene 20/11/2025 à 14:58

L’administration fiscale a décidé de mettre à jour son fichier de logements et d’y ajouter automatiquement des « éléments de confort » pour des milliers de biens. Illustration. (Geralt / Pixabay)

La taxe foncière risque d’augmenter en 2026 pour une raison inédite, sans lien avec l’inflation ou les impôts locaux. L’administration fiscale a en effet décidé de mettre à jour son fichier de logements et d’ajouter, pour 7,4 millions d’entre eux, des « éléments de confort » qui n’étaient pas pris en compte jusque-là. Il est cependant possible de contester cette hausse dans certains cas.

Propriétaires immobiliers, soyez vigilants : votre taxe foncière risque d’augmenter en 2026. Si cet impôt, réajusté chaque année en fonction de l’inflation et assujetti au taux d’imposition décidé par chaque commune, augmente régulièrement, il pourrait l’an prochain coûter en moyenne 63 € de plus à 7,4 millions de propriétaires pour une autre raison. Et ces derniers ne seront pas forcément informés du changement. Mais il est possible, dans certains cas, de s’y opposer, rapporte RMC Conso , mercredi 19 novembre 2025.

Des « éléments de confort »

L’administration fiscale a en effet décidé en 2026 de mettre à jour son fichier de logements et d’y ajouter automatiquement des « éléments de confort » pour des milliers de biens. Certains logements ne disposaient pas de ces éléments (électricité, eau courante, douche ou baignoire, toilettes, chauffage, climatisation) dans les années 1960 quand le fichier a été édité pour la première fois, explique Le Parisien .

Le fisc a estimé que tous les logements disposaient aujourd’hui de ces éléments. Or, chacun d’entre eux augmente la superficie prise en compte dans le calcul de la valeur cadastrale locative du bien (une baignoire ajoute par exemple 5 m2 à la surface totale). Si les propriétaires sont tenus d’avertir l’administration en cas de travaux augmentant la valeur de leur logement, l’ajout de ces éléments de confort sera ici automatique.

Un nouveau calcul contestable dès maintenant

« L’administration fiscale a choisi de présumer de façon totalement arbitraire que tous les biens disposaient de l’intégralité du confort moderne » , dénonce Sylvain Grataloup, président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers. La DGFiP va procéder à cette modification sans vérification, et n’informera les propriétaires du changement que pour les « variations les plus significatives » – comprendre, si votre taxe foncière augmente fortement.

Si votre logement dispose bien de tous ces éléments, vous ne pourrez rien y faire. Cependant, si votre bien ne dispose pas de WC (comme de nombreuses chambres de bonne parisiennes) ou de climatisation (comme 61,8 % des biens situés en Haute-Corse), vous pouvez l’indiquer au fisc. Tout cela demeure toutefois théorique : la méthode précise utilisée par la DGFiP pour identifier les « éléments de confort » d’un logement reste inconnue.

Demander un document spécifique

En cas d’incertitude, il est possible de solliciter auprès de l’administration fiscale l’imprimé spécifique 6675-M. Ce document récapitule l’ensemble des paramètres ayant servi au calcul de la valeur locative cadastrale, notamment les fameux éléments de confort. Vous pourrez ainsi vérifier si les aménagements réalisés chez vous ont été correctement déclarés. Pour obtenir ce formulaire, vous pouvez tenter de contacter le Service d’information des impôts au 0.809.401.401, envoyer une demande écrite sur impots.gouv.fr ou vous rendre dans votre centre des finances publiques.