Taxe d’habitation sur les résidences secondaires : voici le top 3 des régions où cet impôt a fortement augmenté
information fournie par Grazia 08/12/2025 à 12:28

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La suppression de la taxe d'habitation ne concerne pas les résidences secondaires. En 2025, de plus en plus de communes situées en zones tendues profitent de ce levier fiscal pour inciter leurs propriétaires à les remettre sur le marché locatif. Les régions de l'Ouest français appliquent les majorations les plus importantes.

La taxe foncière à peine réglée, voici déjà l’avis de taxe d’habitation ! Celle-ci est certes supprimée depuis 2023 pour la résidence principale mais vous en demeurez redevable si vous possédez une résidence secondaire . Les contribuables non mensualisés recevront leur avis d’imposition en ligne à partir du 3 novembre. Les 3 690 communes situées en zones tendues peuvent instaurer une majoration de 5% à 60%. En 2025, 1 628 communes, soit 44% du total, ont décidé d’instaurer cette majoration selon la Direction générale des finances publiques , une proportion en hausse de quatre points par rapport à 2024.

Les régions championnes des majorations de taxe d’habitation

La Bretagne applique la majoration dans 82,7% de ses communes

Ce pourcentage s’avère particulièrement élevé dans les régions de l’ouest de la France métropolitaine, à commencer par la Bretagne qui arrive largement en tête avec 82,7% de ses communes en zones tendues appliquant la majoration. Cette région touristique concentre un nombre important de résidences secondaires sur son littoral et dans ses villes historiques. Les municipalités bretonnes utilisent massivement cet outil fiscal pour tenter de libérer des logements et répondre à la demande locale. Le taux moyen de majoration dépasse les 49% en Bretagne, nettement supérieur à la moyenne nationale.

La Nouvelle-Aquitaine taxe dans 67,1% de ses communes concernées

La Nouvelle-Aquitaine arrive en deuxième position avec 67,1% de ses communes en zones tendues ayant instauré la majoration fiscale . Cette vaste région, qui s’étend de la Charente-Maritime aux Pyrénées-Atlantiques, concentre de nombreuses stations balnéaires prisées sur la côte atlantique. Le taux moyen de majoration y dépasse également les 49%, plaçant la région parmi les plus taxatrices du territoire. Les propriétaires de résidences secondaires dans le bassin d’Arcachon, à Biarritz ou sur l’île de Ré sont particulièrement concernés par ces augmentations substantielles.

Les Pays-de-la-Loire complètent le podium avec 63,9% de communes

Les Pays-de-la-Loire arrivent en troisième position avec 63,9% de leurs communes en zones tendues appliquant la surtaxe. Cette région côtière, incluant notamment la Vendée et la Loire-Atlantique, attire massivement les propriétaires de résidences secondaires grâce à son littoral attractif. Les municipalités utilisent intensivement ce levier pour réguler le marché immobilier local. Au-delà de l’Ouest, les régions du quart sud-est et méditerranéen se situent également au-dessus du niveau national de 44%, avec 51,4% en Occitanie, 50,4% en Provence-Alpes-Côte-d’Azur et 49,5% en Auvergne-Rhône-Alpes.

Le dispositif fiscal au service des politiques locales d’habitat

Le taux moyen de majoration atteignant 41,4% en 2025

Alors que le taux moyen de majoration atteint 41,4% sur l’ensemble du territoire en 2025, en hausse par rapport aux 40% de 2024, il dépasse les 49% en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine. Avec un taux de majoration de 44%, l’Île-de-France arrive en troisième position pour l’intensité de la taxation, reflétant la tension extrême du marché immobilier francilien. Exception faite de l’Outre-mer où très peu de communes ont instauré cette surtaxe, l’ensemble du territoire métropolitain voit ses taux de majoration progresser régulièrement année après année pour atteindre des niveaux record.

656 communes appliquent désormais le taux maximal de 60%

La Rochelle, comme 656 autres communes, a décidé cette année de porter la majoration au maximum de 60% autorisé par la législation, souligne Capital. La municipalité divers gauche espère inciter des propriétaires à revendre leurs résidences secondaires , et que celles-ci soient acquises soit par des propriétaires occupants, soit par des investisseurs qui les loueront à l’année à des étudiants, à de jeunes actifs ou à des familles. Cette stratégie fiscale agressive témoigne de la volonté politique de reconquérir des logements pour les habitants permanents dans les zones les plus tendues.

Le levier pour transformer les résidences secondaires en principales

Pour l’association Intercommunalités de France, cette progression démontre « l’intérêt porté par les communes à cet outil fiscal au service de leurs politiques de l’habitat ». Dans des communes, notamment touristiques, où les habitants locaux peinent à se loger, la surtaxe des résidences secondaires est censée inciter leurs propriétaires à les mettre sur le marché, de la vente ou de la location, pour les transformer en résidences principales. Cette politique vise à rééquilibrer les marchés immobiliers locaux en faveur des résidents permanents plutôt que des propriétaires occasionnels ou investisseurs spéculatifs. Soulignons que cette taxe est triple dans cette commune de Moselle.