Le marché des crédits immobiliers poursuit sa reprise en août
information fournie par Boursorama avec AFP 06/10/2025 à 14:18

( AFP / WILLIAM WEST )

Le marché du crédit immobilier poursuit sa reprise en août en France avec une progression du montant des nouveaux prêts accordés de 3,6% sur un an, tandis que les taux se stabilisent, selon les données publiées lundi par la Banque de France.

Le montant total des nouveaux prêts accordés en août (hors renégociations) s'est établi à 12,2 milliards d'euros, "dans un marché où les primo-accédants continuent de représenter plus de la moitié des nouveaux crédits", souligne l'institution.

Les crédits immobiliers avaient largement diminué entre mi-2022 et début 2024, une période pendant laquelle la Banque centrale européenne (BCE) avait progressivement augmenté ses taux directeurs pour lutter contre l'inflation galopante en Europe.

Cette hausse s'était répercutée sur les taux d'intérêt des crédits immobiliers, passés en moyenne de 1,26% en mai 2022 à 3,61% en janvier 2024.

Ils ont depuis reflué doucement, au fur et à mesure que la BCE a assoupli sa politique monétaire et baissé ses taux directeurs, suite au retour à la normale de l'inflation.

Les taux d'intérêt des nouveaux crédits à l'habitat, quelle que soit leur durée, se sont ainsi établis en moyenne à 3,10% en août, hors renégociation, frais et assurances.

Le taux moyen des crédits immobiliers en France est cependant légèrement reparti à la hausse au troisième trimestre, à 3,82% pour les durées de 20 ans et plus, une première depuis un an et demi, selon le nouveau tableau du taux d'usure publié fin septembre au Journal officiel.

Ce revirement de tendance, alors que les taux étaient orientés à la baisse depuis les sommets du premier trimestre 2024, est pour l'instant mesuré: le taux moyen du deuxième trimestre se situait juste en-dessous, à 3,81%.

Il s'explique en partie par les politiques commerciales des banques, qui protègent leurs marges, et les poussées de fièvre du coût de la dette souveraine française, liées notamment aux incertitudes politiques.

Les établissements bancaires sont en effet dépendants du taux d'emprunt de leur pays, puisqu'ils empruntent sur les marchés, à des conditions proches, une partie de l'argent qu'ils prêtent ensuite aux particuliers et aux entreprises.