L'Arabie saoudite gèle les loyers de sa capitale pour une durée de 5 ans information fournie par Boursorama avec AFP 26/09/2025 à 08:51
Les autorités saoudiennes ont annoncé jeudi le gel pour cinq ans des hausses annuelles des contrats de location résidentiels et commerciaux à Ryad, capitale en manque de logements qui attire de nombreux expatriés et Saoudiens.
L'annonce du gel s'est faite par décret royal et décision du Conseil des ministres.
Selon l'agence de presse officielle saoudienne SPA, ces nouvelles dispositions visent à "réguler la relation entre bailleurs et locataires (...) en réponse aux défis posés ces dernières années par la hausse des loyers résidentiels et commerciaux".
Le texte indique que "l'augmentation annuelle du montant global du loyer des biens résidentiels et commerciaux, existants ou nouveaux, situés dans le périmètre urbain de la ville de Ryad, est suspendue pour une durée de cinq ans à compter du 25 septembre 2025".
La capitale saoudienne compte plus de 8,6 millions d'habitants, dont près de la moitié d'étrangers, qui jouent un rôle majeur dans divers secteurs du riche royaume pétrolier, première économie du Moyen-Orient.
Les habitants se plaignent de hausses jugées excessives, alors que l'Autorité générale de la statistique a indiqué en août dernier que les loyers résidentiels avaient augmenté de 7,6% sur un an.
La capitale se développe surtout à l'horizontal, dominée par des petites villas, ce qui limite l'offre face à une demande croissante, alimentée par l'arrivée de milliers d'expatriés et de Saoudiens attirés par des méga-projets en cours.
La hausse des loyers résidentiels a été le principal facteur du taux d’inflation annuel de 2,3% enregistré en août dans le royaume, selon l'Autorité générale de la statistique.
Le ministre saoudien des Municipalités et du Logement, Majed al-Hogail, avait reconnu en juin cette hausse des prix et ce déficit important entre l'offre et la demande à Ryad.
"Une ville comme Ryad a besoin chaque année de 120.000 à 130.000 nouveaux logements", avait-il déclaré à la presse.
En avril dernier, les autorités avaient par ailleurs relevé à 10% de leur valeur la taxe annuelle sur les terrains vacants de la capitale, expliquant vouloir encourager la construction et accroître l'offre de logements.