L'Algérie annonce la fin de la gratuité des biens prêtés à l'ambassade de France information fournie par Boursorama avec Media Services 08/08/2025 à 10:48
Le ministère a invité "la partie française à dépêcher une délégation à Alger pour entamer les discussions à ce sujet", selon le communiqué du pouvoir algérien.
En pleine crise diplomatique avec Paris, Alger a annoncé jeudi la fin de la gratuité des biens prêtés depuis des décennies à l'ambassade de France en Algérie et une révision des baux contractés pour d'autres institutions françaises sur le territoire algérien.
Le chargé d'affaires français à Alger, convoqué au ministère des Affaires étrangères, a été informé de "la décision des autorités algériennes de mettre fin à la mise à disposition, à titre gracieux, de biens immobiliers appartenant à l'Etat algérien au profit de l'ambassade de France en Algérie", a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Une note verbale transmise par Alger à Paris annonce aussi "le réexamen des baux, considérablement avantageux, contractés par l'ambassade" avec des établissements immobiliers publics en Algérie par exemple pour y héberger les instituts français ou des consulats présents dans le pays.
"Introduire l'équilibre et la réciprocité"
Selon une dépêche APS datant de mars, la France loue à des tarifs très avantageux, 61 biens en Algérie dont 18 hectares pour l'ambassade de France et 4 hectares pour la résidence de l'ambassadeur à Alger. Selon l'APS, le loyer pour l'ambassade est "insignifiant" et celui de la résidence appelée "Les Oliviers" a été d'un "franc symbolique" et "inchangé entre 1962 et août 2023".
Selon Alger, "la représentation diplomatique algérienne en France ne bénéficie d'aucun avantage de cette même nature. En conséquence, l'action algérienne ainsi décidée vise à introduire l'équilibre et la réciprocité dans la relation algéro-française globale".
Les relations entre Paris et Alger sont au plus bas depuis juillet 2024. La crise a été marquée par des expulsions de diplomates et fonctionnaires de part et d'autre et un gel de toutes les coopérations officielles.