Retraite : bonnes nouvelles pour les titulaires d’un PER ! information fournie par BFG Capital 22/11/2025 à 08:11
Alors que les discussions autour du Budget 2026 battent leur plein, une lueur d'optimisme se profile pour les épargnants. Contre toute attente, deux amendements adoptés par l'Assemblée nationale viennent améliorer le sort des détenteurs de plans d'épargne retraite (PER).
Entre plafonds de déduction plus généreux et liberté prolongée pour conserver son plan, ces ajustements pourraient bien redonner un souffle à l'épargne longue durée. Décryptage de ces avancées qui devraient intéresser tous ceux qui préparent leur retraite.
Un plafond de déduction fiscale élargi
C'est la première bonne nouvelle issue des débats budgétaires : le plafond de déduction des versements volontaires sur un PER devrait être étendu de trois à cinq ans.
Jusqu'à présent, les contribuables pouvaient déduire de leur impôt sur le revenu jusqu'à 10% de leurs revenus professionnels et reporter ce droit à déduction sur les trois années suivantes en cas de non-utilisation. Dorénavant, si le texte est adopté en l'état, cette période de report passerait à cinq ans.
Cette évolution est plus que bienvenue pour ceux qui n'ont pas toujours la possibilité d'épargner régulièrement. L'objectif ici est clair : donner plus de flexibilité aux jeunes actifs et à tous ceux dont la situation financière ne permet pas d'épargner de façon constante.
Par exemple, un salarié dont les revenus annuels s'élèvent à 50 000€ peut verser chaque année jusqu'à 5 000 euros sur son PER, en bénéficiant d'une déduction fiscale. S'il n'a utilisé aucun de ces plafonds entre 2022 et 2025 et décide, en 2026, d'effectuer un versement de 20 000 euros, il pourra déduire l'intégralité de ce montant de son revenu imposable. Grâce à l'extension à cinq ans, ce type d'optimisation devient encore plus intéressant.
En France, la préparation de la retraite reste souvent tardive. D'après le rapport 2023 de la DREES (Les retraités et la retraite), le pic de souscription de PER se situe entre 50 et 59 ans. Commencer à épargner à 55 ans laisse ainsi peu de temps pour capitaliser. Ce qui rend l'amendement encore plus intéressant.
Pour Alireza Gorzin, président de BFG Capital, “
ce nouveau délai de déduction offre plus de marge de manœuvre fiscale à ceux qui ouvrent un PER sur le tard. C'est une bonne nouvelle. Cependant, il faut être réaliste. Les Français doivent comprendre que la retraite se prépare bien plus tôt, dès lors même que la vie active commence. C'est dans ces conditions qu'une épargne long terme peut être optimisée comme il se doit
.”
Fin de l'obligation de clôturer son PER à la retraite
La deuxième bonne nouvelle à noter sur le Budget 2026 concerne la liberté de gestion du PER. Un amendement initialement adopté en commission prévoyait d'obliger les titulaires à liquider leur plan dès l'âge légal de départ à la retraite. L'objectif ? Éviter que certains ne conservent indéfiniment leur PER pour différer l'imposition des sommes placées.
Finalement, cet amendement porté par des députés socialistes a été rejeté en séance publique. Les épargnants pourront donc garder leur PER aussi longtemps qu'ils le souhaitent, et choisir librement entre une sortie en rente ou en capital. Une liberté précieuse pour celles et ceux qui souhaitent faire fructifier leur capital au-delà de la retraite.
Cette disposition pourrait certes être réexaminée par le Sénat lors de la navette parlementaire, mais elle risque de se heurter à la majorité de droite, traditionnellement opposée à toute restriction de ce type.
Les professionnels du secteur, eux, y voient une confirmation de la vocation première du PER : un outil de complément de retraite, et non un simple levier fiscal.
Attention toutefois aux zones d'ombre qui entourent le PER. Le contexte budgétaire est encore incertain, et les Français ne sont pas à l'abri de voir les fonds en euros du PER inclus dans la base du nouvel impôt sur la fortune improductive (IFI)... Ce serait alors une extension directe du dispositif déjà prévu pour les contrats d'assurance-vie dans la version du projet de loi adoptée le 31 octobre. Affaire à suivre…
En conclusion…
Le PER confirme son statut de produit d'épargne long terme à la fois souple, fiscalement intéressant et évolutif. Et les ajustements cités, s'ils sont confirmés, apporteront un peu d'air aux épargnants français.
Le report du plafond de déduction de 3 à 5 ans facilite la gestion fiscale du PER, surtout pour les carrières irrégulières ou les entrées tardives dans le dispositif. Quant à la suppression de l'obligation de liquidation, elle préserve la liberté des épargnants, qui pourront alors choisir le bon moment pour mobiliser leur épargne.
Reste à savoir si ces avancées résisteront au passage du texte au Sénat… et si la question de l'IFI ne viendra pas tout bouleverser. Mieux vaut donc rester attentif aux arbitrages finaux du Parlement avant d'en tirer toutes les conclusions.
Achevé de rédiger le 9 novembre 2025 par Amélie Yem, Responsable Communication et Marketing chez BFG Capital