Quels sont les différents frais d’une assurance vie ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 03/10/2025 à 08:30

Grâce à sa souplesse et à sa fiscalité avantageuse, l'assurance vie continue à séduire les épargnants qui veulent faire fructifier leurs économies. Mais, avant de choisir son contrat, il est préférable de se pencher sur les frais qui s'appliquent sur chaque produit et qui peuvent impacter son rendement.

Quels sont les différents frais d’une assurance vie ? / iStock.com - sommart

Un foyer sur deux titulaires d'une assurance vie

Une assurance vie est un placement financier qui permet de placer de l'argent selon ses possibilités (versement unique, ponctuel ou régulier), soit sur des fonds en euros (rendement limité, mais capital garanti), soit en unités de compte (placement plus risqué car soumis aux fluctuations du marché, mais rendement plus élevé). Ce produit d'épargne permet de préparer tous types de projets : achat immobilier, anticipation de sa retraite, transmission de son capital à ses proches (avec désignation d'un bénéficiaire), etc. L'assurance vie détient le titre de placement préféré des Français, devançant le Livret A sur le marché de l'épargne. Plus d'un foyer sur deux en détient une, et, depuis début 2025, elle atteint un record jamais égalé depuis 16 ans avec 3,8 milliards d'euros collectés (2,76 milliards pour le Livret A). Pour choisir son assurance vie, différents critères sont à prendre en compte : performance, mode de gestion, options proposées... Mais il faut aussi se pencher sur l'inconvénient de ce produit financier : le montant des frais applicables. Librement fixés par la banque ou la compagnie d'assurance, ils sont très différents selon les contrats. Cette configuration complexifie le repérage de l'épargnant et rend son choix difficile.

Les différents types de frais de l'assurance vie

L'Observatoire des produits d'épargne financière (organisme chargé de suivre l'évolution des frais et des performances de l'épargne des ménages) constate dans son premier rapport annuel, publié le 1er juillet dernier, que les différentes couches de frais qui s'entremêlent sont difficilement identifiables par l'épargnant. Ces frais se divisent en plusieurs catégories : frais de versement, de gestion, d'arbitrage, de rachat et de sortie, de garantie optionnelle, ainsi que les frais fiscaux. Les frais de versement (ou d'entrée) sont prélevés sur chaque somme versée sur le contrat, et varient selon les établissements de 0 % à 5 % du montant du versement. Les frais de gestion permettent à l'assureur de se rémunérer pour la gestion du contrat et la mise à jour des supports d'investissement. Le montant de ces frais, facturés annuellement, est différent selon qu'il s'agit de fonds en euros ou d'unités de compte. Les frais d'arbitrage s'appliquent quand l'épargnant décide de changer la répartition de ses investissements. Les frais de rachat sont prélevés à chaque retrait (total ou partiel) de l'argent placé, et les frais de sortie à la clôture définitive du contrat. Des frais de garantie optionnelle peuvent s'ajouter en fonction des garanties prévues au contrat pour offrir une protection supplémentaire à ses proches. Quant aux frais fiscaux, ils correspondent à l'impôt sur les gains (ou plus-values) en cas de rachat ou de décès, ainsi qu'aux prélèvements sociaux (17,2 %). Ces frais ne sont pas perçus par l'assureur, mais prélevés par l'administration fiscale. Pour faire son choix, il convient donc de comparer attentivement les caractéristiques de chaque contrat, afin de choisir le plus compétitif ou le plus adapté à ses besoins. Par exemple, si l'épargnant n'envisage pas un placement à long terme et/ou s'il effectue des rachats récurrents, il devra privilégier un contrat proposant le moins de frais de versement possible (à partir de 2 %, les frais sont considérés comme élevés), voire l'un des 4 contrats sur 10 qui ne prélèvent pas de frais.