Assurance vie : comment anticiper et réagir en cas de tempête financière ? information fournie par Boursorama avec LabSense 26/09/2025 à 08:30
Différentes stratégies pour préserver ses acquis
En cas de krach boursier ou de guerre, les conséquences pourraient être multiples, en entraînant la panique des marchés et l'effondrement de la monnaie du pays. Le portefeuille de chacun pourrait rapidement être impacté par le blocage des retraits bancaires, une augmentation fulgurante de l'inflation ou une hausse massive des impôts. Certains pourraient être tentés par un retrait de leur capital, mais cette démarche est risquée, voire contre-productive. Si cette réaction s'avérait massive, les banques pourraient limiter les retraits, voire les interdire. Ce mouvement généralisé pourrait générer de longues files d'attente devant les distributeurs ou la mise en place de faibles plafonds de retrait. Cela pourrait même aller jusqu'à la fermeture des banques, avec une impossibilité pour le client d'accéder à son argent. Il faut également considérer le risque de détenir des liquidités importantes à son domicile (vol, incendie…). Il est prudent de conserver une petite réserve en argent liquide, bien protégée dans une cachette sûre ou un coffre-fort. Il est donc essentiel d'anticiper avec intelligence et sang-froid une éventuelle crise majeure. Différents moyens existent pour protéger ses acquis si la situation venait à s'envenimer. Tout d'abord, il est important de ne pas conserver tout son argent sur un compte courant ou un livret bancaire, car ces supports peuvent être gelés ou ponctionnés. Détenir des fonds dans des endroits différents est également une stratégie intéressante pour ceux dont l'épargne dépasse 100 000 € (montant maximum garanti sur les dépôts par les établissements bancaires). Dispatcher son capital permet de profiter d'une garantie sur la totalité de son avoir.
Assurance vie et autres placements
Face à la menace d'un éventuel krach boursier, il convient d'adapter son contrat d'assurance vie en optant pour l'arbitrage, méthode qui permet de répartir l'épargne entre différents supports. Les supports sécurisés en euros (dont les taux de rendement sont actuellement faibles, mais qui garantissent le capital) sont préférables aux unités de compte (dont l'exposition au risque est majorée en cas de turbulences du marché). Ceci dit, certaines unités de compte à faible volatilité, notamment les fonds patrimoniaux, peuvent constituer un bon compromis en limitant les pertes en cas de fortes fluctuations boursières. Il est également conseillé de convertir une partie de son épargne dans des "monnaies refuge". Le dollar américain ou le franc suisse, par exemple, sont des devises fortes qui pourraient contrecarrer efficacement une chute de l'euro. De même, il peut être judicieux de placer un peu d'argent dans un pays comme la Suisse ou le Luxembourg, réputés pour leur fiabilité, en n'omettant pas de déclarer cette opération à l'administration fiscale française. L'or physique, sous forme de pièces ou de lingots certifiés à stocker dans un coffre sécurisé à son domicile ou externalisé, constitue une autre valeur refuge. Investir dans l'immobilier en zone stable (hors des grandes métropoles), dans la terre (terres agricoles et forêts) ou dans certains secteurs (défense, énergie, santé, alimentation…) sont d'autres placements résilients dans un contexte géopolitique très tendu. A contrario, les investissements dans l'immobilier en zones très urbaines, les opérations très spéculatives et les produits financiers complexes sont les plus susceptibles de chuter en cas de conflit.