3 placements pour la rentrée
information fournie par Café de la Bourse 13/09/2025 à 08:07

Assurance-vie et idées reçues (Crédits: Adobe Stock)

La rentrée est souvent l'occasion de définir de nouveaux projets, de se fixer de nouveaux objectifs, ou tout simplement de prendre en main ses finances pour valoriser son patrimoine dans la durée ou se créer de nouvelles sources de revenus. Pour les financer, il convient bien évidemment de déterminer quels seront les placements les plus attractifs.

Découvrez dans cet article quels sont les placements les plus intéressants en cette rentrée selon la conjoncture macro-économique.

Les unités de compte de l'assurance vie dans un contexte d'assouplissement monétaire

D'abord, pour tous vos placements de moyen-long terme, l'investissement en assurance-vie est une enveloppe incontournable, que vous possédez probablement déjà. Mais attention, en cette rentrée, il sera souvent plus judicieux de de tourner vers les unités de compte (UC) de l'assurance-vie dans un contexte de baisse des taux.

Les marchés actions au travers de titres vifs, ETF et OPCVM, devront en effet être envisagés. Surtout que les principales places boursières sont proches de leur plus haut, notamment aux États-Unis, mais aussi dans des pays européens comme l'Allemagne ou l'Espagne par exemple. Attention tout de même aux pays pénalisés localement comme la France qui pâtit de l'incertitude politique et du déficit incontrôlé, mais aussi de la Suisse qui s'est vu infligé par l'administration Trump des droits de douane de 39 %. Nous vous rappelons en outre que les UC ne sont pas garanties en capital et que si le potentiel de rendement est bien plus élevé que le fonds en euros, il s'accompagne d'un risque pour l'investisseur.

Vous souhaitez investir malgré tout en fonds en euros car vous avez des projets de court-moyen terme à financer et préférez une garantie en capital ? Cela reste bien sûr possible, mais sachez aussi que l'investissement d'une partie de votre encours en unités de compte vous permettra de bénéficier d'une bonification du taux servi sur le fonds euros auprès de certains assureurs, faisant grimper le rendement de + 1 % à + 2,4 % environ.

Le Private equity pour profiter du retour des actifs risqués et de la baisse du coût de la dette

La baisse des taux directeurs des banques centrales (déjà bien avancée en Europe et sur le point de reprendre aux US) provoque un regain d'intérêt des actifs risqués comme le private equity. En effet, les placements sans risque (livrets, fonds euros, etc.) ou peu risqués (fonds monétaires ou fonds obligataires, etc.) voient leur rendement s'effondrer. Il y a donc davantage d'intérêt à se tourner vers des placements plus risqués, dont la prime de risque par rapport aux placements peu ou pas risqués croît. En effet, il y a moins d'intérêt à investir dans une action dont le rendement moyen annualisé est de 6 % par an quand un fonds euros sécurisé affiche un rendement de 4,5 % que quand ce même fonds euros affiche 3 %. Le différentiel de performance est plus important et à l'avantage de l'action.

Les actions non cotées, ou private equity, sont des actifs particulièrement risqués et potentiellement très rémunérateurs (plus de 10 % de TRI selon les chiffres de France Invest), mais ce sont aussi des actifs qui sont très impactés par le coût du crédit étant donné qu'il s'agit de sociétés en phase d'amorçage ou en plein développement et qui ont donc besoin d'argent. La baisse du coût du crédit induit par la baisse des taux leur est donc profitable.

En conséquence, les actions non cotées présentent une piste intéressante pour un investisseur peu averse au risque et disposant d'un horizon d'investissement de long terme. N'oubliez pas que cet investissement risqué doit être vu comme un actif de diversification et ne doit donc pas représenter une part trop importante de votre patrimoine financier.

L'immobilier papier et l'investissement locatif pour profiter de la baisse des taux

L'assouplissement monétaire en cours en Europe depuis déjà de longs mois a entraîné une baisse des taux des crédits immobiliers, provoquant un regain d'attractivité de l'immobilier papier à crédit et de l'investissement locatif. En effet, avec une baisse des taux des crédits, le versement des loyers permet de couvrir une part plus importante des mensualités du crédit (voire la totalité). Bénéficier d'un tel effet de levier permet à l'investisseur de se construire un patrimoine immobilier avec un effort limité.

Et ce n'est pas tout : rappelons en outre que dans le cas de l'investissement en SCPI à crédit, vous pourrez déduire les intérêts d'emprunt des loyers imposés. En cas d'investissement locatif, si vous êtes imposé au régime réel, vous pourrez également déduire de vos revenus fonciers, les intérêts d'emprunts. L'achat à crédit des parts d'immobilier papier ou d'un investissement locatif permet ainsi d'optimiser votre fiscalité.

Attention : un crédit vous engage et doit être remboursé, même en cas d'impayé de votre locataire, même si les loyers de la SCPI diminuent. Il s'agit donc d'un placement risqué et l'investisseur ne peut compter sur les seuls revenus potentiels de la SCPI ou de son bien immobilier pour rembourser son crédit car ces derniers ne sont pas garantis. N'oubliez pas non plus que compte tenu des frais et de la durée du crédit, ce type de placement est à envisager sur le long terme.