SOFICA : tout savoir sur l’investissement dans le 7e art information fournie par Boursorama avec LabSense 09/11/2025 à 08:30
Qu'est-ce qu'une SOFICA et comment y souscrire ?
Instauré par la loi du 11 juillet 1985, le dispositif SOFICA (société de financement de l'industrie cinématographique et de l'audiovisuel) a pour objectif de collecter des fonds privés pour financer la production du 7e art. Cet investissement atypique et méconnu permet à toute personne physique de contribuer à soutenir la création d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles. Les agréments sont attribués chaque année après une analyse effectuée par le CNC (Centre national du cinéma) et la DGFiP (Direction générale des finances publiques). Ces instances vérifient les critères d'éligibilité, et notamment si la société est conforme aux normes et objectifs définis par la politique cinématographique française. L'agrément et le montant maximum de la collecte annuelle sont décidés et notifiés par le ministère du Budget. Les SOFICA peuvent investir de deux façons différentes : soit directement dans la production, soit par le biais d'une souscription de capital de sociétés dont l'activité est la réalisation d'œuvres cinématographiques ou audiovisuelles. Pour souscrire à une SOFICA, l'investisseur doit contacter une banque ou un organisme gestionnaire entre octobre et décembre, et l'informer qu'il souhaite participer à l'achat de parts.
Acquérir des parts de SOFICA pour alléger son impôt
Pour le contribuable, ce placement a un double intérêt : soutenir la création française tout en réduisant le montant de son impôt sur le revenu. Il peut bénéficier d'une réduction fiscale de 30 % des sommes versées pendant l'année d'imposition, avec un maximum fixé à 18 000 € (plafond des niches fiscales) et à 25 % du revenu net global. Le montant maximum annuel est donc de 5 400 €. Ce taux peut être porté à 36 % (soit un avantage fiscal maximum de 6 480 €) si la SOFICA investit au moins 10 % de son capital dans des productions indépendantes avant le 31 décembre suivant la date de souscription. Il peut même atteindre 48 % (soit une réduction de 8 640 €) si la société consacre au moins 10 % de ses investissements au développement et à l'exportation d'œuvres audiovisuelles à l'étranger. Investir dans une SOFICA peut également générer un rendement pour le contribuable selon les recettes générées par le film financé. L'investisseur peut ainsi être remboursé de ses parts en fonction du succès commercial de l'œuvre. Au-delà de leur vitrine fiscalement attractive, les SOFICA présentent cependant quelques inconvénients. D'une part, les parts acquises ne peuvent pas être revendues avant 5 à 8 ans, au risque de perdre l'avantage fiscal. D'autre part, il faut attendre la fin de l'exploitation commerciale de l'œuvre et la liquidation de la SOFICA pour reprendre son investissement initial. Le temps d'attente peut donc être long, et les recettes s'avérer insuffisantes à la fin du projet. Il faut également tenir compte des frais d'entrée d'environ 3 % et des frais annuels de gestion de l'ordre de 2 %. Malgré leurs atouts non négligeables, ces placements restent risqués et doivent s'inscrire dans une stratégie de diversification d'un portefeuille. Il s'agit avant tout d'un investissement de conviction.