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Voyage à Budapest : ce que les guides ne vous disent pas toujours
information fournie par Le Figaro 06/03/2025 à 13:30
Temps de lecture: 3 min

(Crédits: Unsplash - Bence Balla-Schottner)

(Crédits: Unsplash - Bence Balla-Schottner)

Capitale enchanteresse pour ses merveilles architecturales et ses thermes, Budapest l'est aussi pour sa gastronomie, la gentillesse et le civisme de ses habitants.

Aux confins de l'Orient et de l'Occident, la Hongrie hésite encore à entrer dans la zone euro. Viktor Orban n'a pas entamé des discussions pour adopter la monnaie unique, même si l'entrée de son pays dans l'Union européenne l'y oblige. Budapest conserve jalousement ses forints, dont les billets portent les personnages de l'histoire hongroise. Pour autant, méfiez-vous de cette devise si croquignolette. Ils vous ensorcelleront pour mieux vous ruiner si vous n'y prenez pas garde.

Évitez de changer plus que le strict minimum à l'aéroport, dans les banques ou dans les hôtels, mais aussi … dans les bureaux de change ! Ils vous pilleront tels les Huns dans les plaines du Danube au Ve siècle de notre ère. Les taux de change y varient pour un euro de 360 à 410 forints. Ce à quoi il convient d'ajouter des commissions de 6% à 10%.

Le salut par les cartes de crédit

Les distributeurs bancaires marqués EUR-HUF (forint) sont aussi à proscrire, mais il existe un remède : la carte de crédit, Visa ou Master Card - American express est peu acceptée. Les cartes assurent de bien meilleurs taux. Pour les mauvaises nouvelles, c'est à peu près tout. Les Budapestois sont souriants et détendus. La capitale est un paradis gastronomique , un peu roboratif certes, on n'y mange pas de graines, mais le service est courtois et stylé. Privilégiez le midi les bistroquets aux nappes à carreaux rouge et blanche pour déguster un goulasch ou un poulet au paprika.

Attention, les Hongrois mangent tôt le soir et les bons restaurants sont complets à 19h30 voire à 19h ! Réservez de préférence. Au moment de payer l'addition, ne choisissez jamais l'option euro sur le terminal de paiement, mais plutôt le règlement en forints pour éviter les mauvaises surprises de taux de change.

Un peuple pétri de civisme

La Hongrie, une démocratie encadrée, est un pays à part dans l'UE et cela se ressent avec l'omniprésence des caméras. Le bon côté ? Il n'y a pas de sentiment d'insécurité, même le soir tard. Est-ce parce qu'ils ont été assiégés par les Huns, les Turcs ou les Soviets que les Hongrois relativisent tout et sont si calmes ? Les Budapestois ne traversent jamais en dehors des passages piétons. Ils attendent toujours leur tour. Les automobilistes s'arrêtent pour céder le passage aux marcheurs. Si, c'est vrai, et, miracle hongrois, pas un vélo ne roule sur les trottoirs, à l'exception des cyclistes de la compagnie de livreurs locale Wolt, qui sont dignes des hordes d'Attila, l'enfant du pays, en des temps immémoriaux. Ceci dit, il n'est pas question de jeter un papier par terre à Budapest.

Se déplacer en Bolt, l'option idéale

Les guides de voyage sur Budapest ont tendance à s'adresser à une clientèle voyageant avec des compagnies low cost. Alors plutôt que le métro, les taxis Bolt et dans une moindre mesure Uber constituent l'option idéale pour explorer confortablement Buda et Pest, les deux subdivisions de la capitale. Pour la bagatelle de 2000 à 3000 forints, soit 5 à 7 euros, ils traversent la ville.

N'achetez pas forcément la Budapest Card, exagérément vantée dans les guides, à moins d'être là encore un aficionado des transports en commun, gratuits avec cette dernière. Certains musées sont gratuits avec la carte, mais ce n'est pas le cas de tous. Faites votre choix en fonction de vos centres d'intérêt, plutôt que de débourser 39 euros par personne pour une Budapest Card de 24h.

Le faux casse-tête linguistique

Et la langue hongroise dans tout cela ? « Les Hongrois vivent dans une solitude linguistique totale. Il faut sept ans dit-on pour se mouvoir aisément dans la langue hongroise », écrit la spécialiste du pays, Françoise Pons, dans un essai, Hongrie , paru aux éditions Nevicata. Toutefois, il reste relativement facile de se faire comprendre. Les plus âgés parlent allemand ou russe, réminiscence de l'occupation soviétique. Les plus jeunes ont opté pour l'anglais ou l'espagnol. Le français est plus rare.

Parfaits les Budapestois alors ? Presque. S'ils ne sont pas vantards, tant s'en faut, les Hongrois ont tendance à s'approprier bien des inventions. Ne leur dites pas qu'ils n'ont pas inventé le croissant !

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