
63 % des Français se disent mal informés sur les subventions disponibles pour l’achat d’une voiture électrique. (Illustration) (ANDREAS160578 / PIXABAY)
Parmi les arguments régulièrement évoqués par les détracteurs de la voiture électrique, le prix occupe une place importante. S’il est vrai que les voitures à batteries sont plus chères que leurs cousines thermiques, de nombreuses aides financières permettent de réduire significativement la facture. Comme le rapporte Capital , les Français n’en sont hélas pas véritablement conscients.
Des automobilistes découragés
Menée auprès de plus de 3 000 personnes pour la Plateforme de la filière automobile (PFA), une étude de l’institut CSA révèle en effet que 63 % des sondés se déclarent mal informés sur les subventions disponibles pour l’achat d’une voiture électrique. Ainsi, 73 % d’entre eux ne savent pas s’ils sont eux-mêmes éligibles à ces aides.
Difficile de leur en vouloir face aux méandres administratifs. Il existe aujourd’hui plus d’une centaine de dispositifs différents, accordés directement par l’État, les régions ou les collectivités locales. Les montants et les critères d’obtention varient, semblent même parfois se contredire, et évoluent sans cesse, ce qui conduit certains automobilistes à baisser les bras et à conserver leur vieille voiture thermique.
Une meilleure communication
Si la prime à la conversion, l’une des subventions les plus emblématiques, a disparu en 2025, les conducteurs peuvent toujours espérer décrocher un bonus écologique. Depuis la dernière modification de ce dispositif, adoptée le 2 décembre, les bénéficiaires peuvent recevoir 2 000, 3 000 ou même 4 000 euros, en fonction de leurs revenus. Il serait dommage de négliger les aides des régions et des communes, car les habitants du Grand Paris peuvent par exemple prétendre à une aide supplémentaire qui grimpe jusqu’à 5 000 euros, et même jusqu’à 6 000 euros dans la métropole de Reims. Par ailleurs, les subventions prennent parfois des formes multiples, en donnant par exemple un coup de pouce pour l’installation de bornes de recharge ou pour le paiement de la carte grise.
Alors que seulement 16 % des sondés se qualifient comme « électro enthousiastes » , et que 37 % des sondés estiment que la voiture électrique n’a pas d’avenir, les pouvoirs publics devraient s’emparer de cette thématique et peut-être apprendre à mieux communiquer, tant sur les multiples vertus de l’électrification que sur les aides disponibles. Sans cela, les émissions de CO2 générées par l’industrie du transport risquent de ne pas baisser à un rythme suffisamment soutenu.