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Alors qu’est sorti le 12 mars dernier « The Division 2 », le dernier opus d’Ubisoft, retour sur la success story fulgurante de cette petite compagnie française qui est aujourd’hui reconnue comme l’une des plus grandes entreprises mondiales de l’industrie du jeu vidéo.
De la petite PME bretonne au mastodonte du jeu vidéo
Née en 1986 à Carentoir en Bretagne par les 5 frères Guillemot, la société Ubisoft devait à l’origine seulement distribuer des jeux issus de studios américains. Mais très vite, l’idée de développer leurs propres jeux vidéos pousse les créateurs de la petite PME à développer Zombi, sur Amstrad CPC. Le succès étant au rendez-vous, la firme enchaîne les créations… et les succès. Iron Lord (1989) se vend notamment à plus de 100 000 exemplaires, faisant entrer l’entreprise dans la cour des grands. A la fin des années 80 la société se structure et ouvre de nombreux studios tant en France qu’à l’étranger tout en basant son siège administratif à Montreuil, en Seine-Saint-Denis.
Suite à la création à partir de 1991 de filiales de distribution dans le monde entier, Ubisoft atteint la consécration en 1995 grâce au jeu « Rayman ». Ce dernier, qui devient le tout premier jeu à sortir simultanément en Europe, au Japon et aux États-Unis sur la PlayStation de Sony totalise à ce jour plus de 15 millions d’exemplaires vendus.
En 1996, la société passe un nouveau cap en entrant en Bourse , et avec quel succès ! La valeur du titre sera multipliée par 252 dès le jour de l’introduction de celui-ci… Ce qui générera plus de 50 millions de francs pour les nouveaux investisseurs.
Un catalogue de franchises taille « XXL »
Dans les années 2000, l’entreprise qui est désormais un des poids lourds du genre poursuit son ascension fulgurante en ouvrant des studios sur l’ensemble du globe et change son identité visuelle en 2003, au moment de la vente de son 100 000ème jeu… C’est lors de cette décennie que l’entreprise française accumulera les succès, en créant quelques franchises passées depuis dans le Panthéon de l’industrie vidéoludique : Splinter’s Cell, Far Cry, Just Dance, Prince of Persia…
En 2006, les « Lapins Crétins » sont créés, à l’origine comme personnages secondaires d’un nouvel opus de Rayman. Mais très vite l’adhésion du public est telle que ces improbables personnages deviennent un succès marketing très populaire. Ces derniers seront donc déclinés sur de nombreux supports comme des jouets, une série télévisée et même une attraction au parc Futuroscope !
Et comment traiter des franchises à succès sans évoquer la déferlante « Assassin’s Creed » ? Ce jeu ésotérico-médiéval aux mécaniques novatrices vit le jour en 2007, et fut très vite salué par les spécialistes comme par le grand public. Un million d’exemplaires seront vendus dès la première semaine (pour plus de 8 millions de ventes à ce jour), ce qui poussera l’éditeur à multiplier les suites de cette juteuse licence. On dénombrera près d’une quinzaine de déclinaisons, en général très réussies, qui font encore aujourd’hui office de références du genre.
Une actualité chargée… et couronnée
Alors, quoi de neuf en 2019 pour l’un des fleurons de l’industrie du jeu vidéo mondial ? Le groupe a réussi à placer deux titres dans le Top 10 des ventes de l’année 2018 : Assassin’s Creed Odyssey, à la 10ème place et Far Cry 5, à la 4ème place des ventes de 2018. Ce dernier opus se paye le luxe de réaliser le deuxième meilleur lancement de toute l'histoire du groupe !
On notera aussi comme indicateur de la dimension prise par le groupe, que Google a très récemment recruté l’une des figures clefs d’Ubisoft, la canadienne Jade Raymond (ancienne productrice déléguée de plusieurs grands titres de la compagnie) pour diriger sa division jeux vidéo en pleine création.
Enfin, le groupe français aux 13 700 employés, qui a annoncé un chiffre d'affaires de 1,32 milliard d'euros en 2018, semble être bien parti pour continuer son ascension grâce à son installation prochaine sur de nouveaux locaux de 25 000 m2 à Saint-Mandé (Val-de-Marne). La société a égalemen annonçé vouloir sortir 3 à 4 jeux estampillés « AAAA » (les superproductions du genre) d’ici mars 2020… Le succès ne semble donc pas être prêt de s’arrêter pour Ubisoft !
Clément PENNEC
