
Vinted a le vent en poupe en France avec ses produits de seconde main. (illustration) (Photo NewsGene)
Vinted s’impose désormais comme le premier vendeur de vêtements en France. C’est ce que révèle une étude de l’Observatoire de l’Institut français de la mode (IFM), menée en février dernier et portant sur le premier trimestre 2025. Le géant lituanien de la seconde main devance ainsi Amazon, Kiabi et Decathlon. Le très populaire Shein, quant à lui, se hisse à la cinquième place, « une surprise » pour Gildas Minvielle, directeur de l’Observatoire interrogé par Capital .
Ainsi, selon l’IFM, le trio de l'e-commerce Amazon-Shein-Temu pèse désormais pour près d’un tiers des ventes de vêtements sur internet. Mais, nuance de taille, cela ne représente que 7 % de la consommation globale d’habillement dans l’Hexagone. Un décalage révélateur entre les volumes écoulés en ligne et la consommation réelle sur l’ensemble du marché.
La grande distribution a le vent en poupe
Derrière H&M (6e) et Zara (13e), les enseignes de grande distribution s’illustrent aussi fortement : Auchan (8e), Carrefour (9e) et E.Leclerc (10e) figurent en effet toutes dans le top 10. Même Action, la chaîne de magasins hard-discount, grimpe à la 14e place, preuve supplémentaire de l’engouement des Français pour la mode à petit prix, comme le souligne Le Figaro .
Selon nos confrères, le prix serait même la première préoccupation des consommateurs lorsqu’ils achètent des vêtements. Dans le baromètre de l’IFM, la majorité des enseignes du top 15 vendent à prix cassés. Pas étonnant donc que 36,4 % des achats soient réalisés durant les soldes ou des promotions. Le marché de la seconde main s’inscrit également dans cette logique, avec des prix systématiquement inférieurs à ceux du neuf.
Vinted, champion de la mode accessible
Symbole de ce bouleversement, Vinted a explosé ses records en 2024. Selon Yahoo , la plateforme a généré 813,4 millions d’euros de chiffre d’affaires et 77 millions de bénéfices, soit quatre fois plus que l’année précédente - rien qu’en France. Résultat : la seconde main pèse désormais près de 11 % de la valeur totale des achats vestimentaires dans le pays.