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Selon une étude Flashs, huit Français sur dix ont modifié leurs habitudes alimentaires et près de la moitié achète des produits bientôt périmés pour bénéficier de réduction sur leurs prix.
C'est un sentiment partagé par une très large majorité. Près de 95% des Français estiment que leur ticket de caisse a continué d'augmenter sur les douze derniers mois. Un sentiment qui se vérifie bien dans les faits puisque selon l'Insee, les prix à la consommation ont augmenté de 0,8% entre février 2024 et 2025. En conséquence, huit personnes sur dix ont modifié leurs habitudes alimentaires, selon une étude Flashs réalisée pour Ymanci et publiée ce jeudi 6 mars. Face à des prix jugés trop élevés, les consommateurs redoublent donc d'astuces pour tenter d'alléger leur facture. Et près de la moitié des Français se tournent notamment vers des produits bientôt périmés pour profiter des promotions.
Une stratégie que Prune, 25 ans, applique au quotidien : «J'achète souvent des produits bientôt périmés. Ils sont en promotion, et ça me permet d'économiser un petit peu sachant que je vais les manger le jour même. Ce sont des produits laitiers, comme les fromages ou les yaourts, car je sais qu'ils se gardent au-delà de la date de péremption» . Sophie, 47 ans, est également à la recherche de bonnes affaires qu'elle pourra « conserver quelques jours après l'achat », voire après la date de péremption.
Se priver de certains aliments
En plus des promotions, les consommateurs comparent davantage les prix : 48% des Français vérifient désormais le prix au kilo ou au litre avant d'acheter, et près d'un tiers n'hésitent pas à faire leurs courses dans différents magasins pour trouver les tarifs les plus avantageux. «Je compare les prix au kilo, essentiellement pour les fruits et légumes, le jambon... Je trouve que c'est là qu'il peut y avoir de grandes différences » , précise Prune.
Dans ce contexte, certains produits sont devenus inaccessibles pour une partie de la population. Viande et poisson sont les premiers touchés : 43% des Français ont réduit ou cessé d'en acheter. « Si j'en achète, c'est surtout du poulet, parce que c'est le moins cher », confie Prune. Même constat pour Sophie : «J'achète quand même un peu de tout, en faisant attention aux prix. Sauf du poisson, c'est vraiment trop cher » . Les fruits et légumes frais ne sont pas épargnés puisque 20% des Français ont dû réduire leur consommation, faute de budget suffisant.
L'inflation pousse également à limiter le gaspillage. 80% des Français déclarent jeter moins qu'auparavant. Certains vont même plus loin et ajustent leur alimentation en fonction de leur budget : un tiers des sondés avouent avoir déjà sauté un repas, et pour 15% d'entre eux, cela arrive plusieurs fois par semaine. Les moins de 35 ans sont les plus touchés, avec plus de la moitié déclarant s'être déjà privés de nourriture faute d'argent.. Pour compenser, certains se tournent vers des stratégies de cuisine plus économiques. Sept Français sur dix déclarent réduire leur temps de cuisson pour économiser de l'énergie, voire cuisiner pendant les heures creuses.