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Gyroskates, gyroroues, gyropodes:les nouveaux engins urbains
information fournie par Le Particulier pour Conso 12/12/2020 à 08:30
Temps de lecture: 4 min

Les nouveaux véhicules urbains sont de plus en plus fréquents dans les villes.

Les nouveaux véhicules urbains sont de plus en plus fréquents dans les villes.

Nés dans les années 2000, ces nouveaux modes de mobilité douce sont de plus en plus répandus dans les centres urbains. Depuis 2019, un cadre réglementaire vient fixer leur usage. Car s’il s’agit d’une véritable alternative aux transports publics, leur conduite n’est pas sans danger.

Les engins de déplacement personnel motorisés

Ils sont de plus en plus présents dans les villes. Trottinettes électriques, gyroskates, gyropodes, monoroues… Ces véhicules appartiennent à la grande famille des Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM). Ces objets sont capables de se déplacer à toute vitesse dans la rue grâce à des moteurs miniaturisés. Leur usage constitue une véritable alternative aux transports en commun et est parfait pour les déplacements de courtes distances.

Si la trottinette est connue de tous, le gyroskate lui se présente sous la forme de deux plateformes dotées de deux roues à leurs extrémités. Des capteurs gyroscopiques permettent de modifier la vitesse de l’engin. Le gyropode repose sur le même principe. Il est toutefois doté en plus d’un long manche servant de guidon. L’accélération et le ralentissement se font en se penchant en avant ou en arrière. Enfin, le monoroue se compose d’une roue électrique et de deux marchepieds repliables. L’engin fonctionne à l’aide d’un moteur électrique et d’un système de stabilisation gyroscopique. Les prix de ces véhicules vont de 600 euros à plus de 2.000 euros selon les modèles.

Un cadre réglementaire resserré depuis 2019

Si durant une longue période, on a pu les voir circuler de manière désordonnée dans la rue, le gouvernement a dû sévir et encadrer l’usage de ces engins, se rapprochant davantage de l’automobile que du vélo.

Ainsi, une nouvelle réglementation , en vigueur depuis le 25 octobre 2019, stipule que les EDPM sont interdits aux enfants de moins de 12 ans. Ces engins peuvent circuler sur la voie publique, à la condition de ne pas dépasser les 25 km/h. Il est interdit de transporter un passager sur ces engins et les possesseurs d’EDPM avaient jusqu’au 1er juillet 2020 pour équiper leur véhicule de feux de position avant et arrière, de dispositifs retro réfléchissants arrières et latéraux, d’un avertisseur sonore et d’un système de freinage.

Leur circulation sur les trottoirs est interdite, et les conducteurs ne doivent pas porter d’ écouteurs ou utiliser leur téléphone portable. «En agglomération, ils ont obligation de circuler sur les pistes et bandes cyclables lorsqu’il y en a. A défaut, ils peuvent circuler sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50 km/h», précise le ministère de la Transition énergétique sur son site.

Il est possible de les garer sur les trottoirs, à condition qu’ils ne gênent pas la circulation des piétons. En cas de non-respect des règles de circulation ou si un passager est transporté, le conducteur s’expose à amende de 35 euros. S’il circule à une vitesse supérieure à 25km/h, la douloureuse peut aller jusqu’à 1.500 euros.

Une conduite sous assurance

Certains l’ignorent également, mais l’usage d’Engins de Déplacement Personnel Motorisé, trottinette électrique comprise, nécessite de souscrire à assurance de responsabilité civile similaire à celle utilisée pour la conduite de motos ou de voitures. «Cette assurance de responsabilité civile couvre les dommages que vous pourriez occasionner, par exemple les blessures d'un piéton que vous percutez ou les dégâts que vous causez à un véhicule (…) il faut donc impérativement déclarer l’utilisation de son engin motorisé à son assureur», précise sur son site la Fédération française des assurances (FFA).

En cas de location d’un de ces engins, il est également important de vérifier que l’usager est bien couvert par le contrat d’assurance du loueur. L’article L324-2 du Code de la route prévoit une amende de 3.750 euros, et des peines complémentaires, en cas de conduite sans assurance, sans compter les indemnités supplémentaires à verser en cas d’accident: «Si vous blessez un piéton avec votre Engin de Déplacement Personnel Motorisé (EDPM) alors que vous n’êtes pas assuré, le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) intervient pour indemniser la victime mais se retournera contre vous pour récupérer les sommes versées à la victime, majorées de 10%», rappelle la FFA.

Les EDPM les plus populaires en ville

La micromobilité est un secteur qui se porte bien. En France, le chiffre d’affaires de la filière en 2019 est estimé à 286,80 millions d’euros. Sans surprise, c’est la trottinette électrique qui remporte la palme des EDPM les plus plébiscités par les particuliers. En France, les ventes de trottinettes électriques bondissent de 105% pour atteindre 478.000 unités en 2019. Loin devant les gyroroues (5.500 ventes sur 1 an soit une hausse de 31%) ou les gyroskates (7.700 ventes sur 1 an). Le gyropode quant à lui semble ne pas avoir rencontré le grand public. S’il est beaucoup utilisé dans le secteur du tourisme, son usage auprès des particuliers est limité. Segway, son inventeur en 2001, a décidé en 2020 de cesser la production de ce véhicule.