
Le coût des pompes à chaleur est encore prohibitif pour de nombreux ménages français. (Illustration) (HarmvdB / Pixabay)
Malgré les aides gouvernementales visant à réduire la consommation énergétique des ménages français, l'achat d'équipements de chauffage plus respectueux de l'environnement représente toujours un coût non négligeable, rappelle Capital . Pour une pompe à chaleur air-eau par exemple, il faut prévoir entre 10 000 et 18 000 euros auxquels s'ajoute la facture de l'installation, dont le montant varie entre 1 500 et 3 000 euros. Même s'il est censé être rentabilisé sur le long terme, cet investissement rebute encore de nombreux Français.
Un loyer mensuel
Bien décidés à convaincre les foyers d'opter pour de tels dispositifs, les pouvoirs publics et les industriels envisagent actuellement de lancer des offres de location d'équipements de chauffage. Le concept : appliquer la stratégie du leasing automobile au domaine de l'énergie.
Concrètement, les clients paieraient chaque mois un loyer pour leur pompe à chaleur ou leurs panneaux solaires et n'auraient rien à régler pour l'installation, l'entretien, la réparation ou même le remplacement. Cela leur permettrait d'éviter d'avoir à assumer des dépenses imprévues liées par exemple à une panne.
Éviter un emprunt bancaire
« De telles offres de location existent encore très peu, nous testons ce concept auprès de consommateurs pour savoir s’ils seraient davantage intéressés par le paiement d’un loyer que par un achat » , a confié à nos confrères Audrey Valin, sociologue au sein du cabinet Actes qui travaille sur ce projet avec le Club de l’amélioration de l’habitat, une association regroupant des acteurs publics et privés de la rénovation énergétique.
Selon toute logique, le succès de telles offres dépendra des tarifs proposés par les industriels de la rénovation énergétique. En effet, près de 75 % des quelque 1 600 Français interrogés par la sociologue estiment que « l’intérêt économique » est le principal facteur qui pourrait les amener à privilégier une location plutôt qu'un achat. « Ce qui les intéresse, c’est la mensualisation des dépenses, qui évite le recours à un emprunt bancaire » , conclut l'experte.