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Alimentation végétale : quels sont les prix et tendances par rapport à la viande ?
information fournie par BoursoBank 17/09/2024 à 16:30
Temps de lecture: 4 min

(Crédits photo : Adobe Stock - Visuel steak végétal comme substitut à la viande)

(Crédits photo : Adobe Stock - Visuel steak végétal comme substitut à la viande)

Depuis de nombreuses années les produits à base de végétaux fleurissent dans les rayons frais, comme pour sonner la fin du règne absolu des carnivores. L'alimentation végétale satisfait à la fois les fervents défenseurs de la cause animale et ceux de la planète. Qu'en est-il vraiment de son succès et à quels prix peut-on la consommer ?

Des produits végétaux, plus sains et plus doux pour le portefeuille ?

Les produits végétaux contiennent principalement du soja, du pois chiche, des céréales, des légumes et des herbes aromatiques. Ils remportent un vif succès auprès des personnes végétariennes en leur apportant un équilibre alimentaire grâce à un nombre suffisant de nutriments et vitamines. Les recettes semblent a priori plutôt saines même si des additifs et certains ingrédients ajoutés (sucres, sel, matières grasses…) ne font pas l'unanimité.

Top 3 des steaks végétaux les plus sains testés et approuvés par 60 millions de consommateurs en septembre 2022 (et toujours commercialisés à date) :

1- Les Croq'soja à la provençale x 2, Céréal Bio - Note 17/20, 2,29 euros actuellement chez Carrefour (partenaire The Corner*)

2- Les deux palets soja aux petits légumes, Nat & Vie Marque Repère - Note de 16,5/20, 2,39 euros chez E. Leclerc

3- Les galettes boulgour et épeautre aux petits légumes x 2 Céréal Bio - Note de 16,5/20, 3,35 euros chez Monoprix (partenaire The Corner*)

A titre de comparaison, le prix moyen d'un steak haché de bœuf de 100 g s'élève à 1,54 euro en GMS, selon les chiffres récents rendus publics par Agrimer. (1)

Viande vs steak végétal : quelle est la tendance constatée dans les assiettes ?

Sur le marché national, l'alimentation végétale pourrait atteindre 469 millions d'euros de chiffres d'affaires en 2023 selon l'institut Xerfi Precepta.

Suite à une inflation grandissante sur la viande (+6% sur un an), une baisse mécanique de la consommation s'en est ressentie (-4,2% sur le bœuf, l'agneau et le porc et -5,6% sur la volaille). Pour des questions économiques, les Français se restreignent, pour déguster de la viande davantage à la cantine ou au restaurant (2).

Cette tendance fait la part belle aux alternatives végétales qui subissent moins l'impact de la hausse des prix que les produits peu transformés comme la viande (3).

Pour les ménages, l'heure est à la créativité pour trouver des parades à l'inflation ambiante, d'autant que les lentilles, les petits pois, le soja et les olives contiennent plus de fer que la viande rouge.

Comment préparer facilement un délicieux steak végétal fait maison ? Visionnez un exemple de recette inratable ici !

Des nouvelles appellations à venir pour éviter les confusions

On a déjà l'habitude du terme boisson qui accompagne tous les «faux» laits de soja, de riz, d'avoine sur les briques alimentaires… La modification du champ lexical s'apprête à faire de même avec les produits à base de végétaux qui ressemblent à s'y méprendre à de la viande ! Cette bataille sémantique anime particulièrement les éleveurs et industriels.

Les produits suivants vont être prochainement rebaptisés car ils constituent la chasse gardée de la filière animale : steak, filet, faux filet, entrecôte, escalope, grillade, longe, travers, jambon, ainsi que les adjectifs boucher/bouchère et charcutier/charcutière etc. Le décret publié ce mardi 27 février 2024 interdit officiellement les termes de "steak","escalope" et "jambon" pour désigner des préparations végétales.

Les spécialistes du marketing trouveront aisément des appellations attractives telles que : galette, spécialité, allumette, délice… pour ne plus marcher sur les plates-bandes des produits carnés de bœuf, de porc ou de poulet.

Autre solution pour les fabricants de produits sans viande : ne pas dépasser un certain seuil de matière végétale pour avoir le droit d'utiliser les termes en vigueur très contrôlés : andouille, bacon, chipolata, coppa, cordon bleu, escalope, filet mignon jambon, knack, lardons, pâté, rillettes, saucisse, saucisson, terrine, œuf, omelette… (4)

S'agissant de produits transformés dont on ne maîtrise pas toujours l'origine et les additifs, le plus économique et le plus sain pour la santé est de faire ses préparations végétales soi-même ! Quelle que soit la future terminologie apposée sur les emballages, l'heure du 100% végétal, comme substitut à la viande, n'a pas encore sonné. La France, en tant que pays de la gastronomie, a à cœur de préserver son circuit traditionnel du pré... à la fourchette !

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(1) https://rnm.franceagrimer.fr/prix?M2501:MARCHE
(2) https://www.europe1.fr/societe/viande-les-francais-consomment-moins-en-boucherie-mais-plus-au-restaurant-4196993
(3) https://www.xerfi.com/blog/L-inflation-une-opportunite-pour-la-competitivite-des-alternatives-vegetales_1761
(4) https://www.quechoisir.org/actualite-alimentation-vegetale-nouvelle-tentative-pour-bannir-les-termes-steak-jambon-ou-saucisse-n110446/

Ségolène  Marquier
Ségolène  Marquier

Ségolène Marquier

Boursorama

rédactrice web

https://www.boursobank.com