Plus l’écoscore est élevé, plus l’impact environnemental du vêtement est important. ( crédit photo : Getty Images )
Voici comment sont exposés les effets cachés de la fast-fashion
Désormais, chaque vêtement peut arborer un score environnemental. Cet écoscore textile est représenté sous la forme d’un nombre de «points d’impact». Plus le nombre est élevé, plus son impact sur l’environnement est important. Établi sur l’outil de calcul « Écobalyse », ce nombre avoisine 1.000 si le vêtement provient d’une marque de fast-fashion et s’il est fabriqué en Asie. À l’inverse, le site français Notre environnement explique qu’un t-shirt en lin fabriqué en France affiche 346 points d’impact, une note assez faible.
L’écoscore repose sur des indicateurs environnementaux, comme les matières premières utilisées, leur transformation, le transport du produit. Issue des propositions de la Convention citoyenne pour le climat en 2019, cette étiquette se veut comme un outil contre la fast-fashion. Il tend à informer les consommateurs sur les produits achetés et à les inciter à faire plus attention en magasin.
Cette solution est écologique et économique
Les vêtements recyclés ou achetés d’occasion sont d’une part économiques et d’autre part écologiques. Un jean neuf en coton coûte en moyenne 89 euros et émet 16 kg de CO₂. Un jean recyclé ou de seconde main coûte de 45 à 59 euros pour 3 kg de CO₂ émis. Il s’agit là d’une économie de 30 à 50% et d’une réduction de 80% de l’empreinte carbone. Selon l’Agence de la transition écologique, un jean acheté en ultrafast-fashion à 20 euros consomme 7.000 litres d’eau (3.500 litres pour un jean haut de gamme à plus de 100 euros ), émet 23,2 kg de CO₂ et est porté en moyenne seulement 50 fois.
Si vous achetez dix habits recyclés chaque année, il est donc possible d’économiser de 50 à 150 euros . Un pull recyclé, acheté de 30 à 45 euros , peut durer 10 ans ou plus. Un pull en laine classique coûte à peu près 60 euros et ne dure que deux à trois ans. De plus, acheter des vêtements recyclés évite l’émission de 100 à 200 kg de CO₂, soit un trajet en voiture Paris-Marseille.
Vous disposez de plusieurs options pour acheter des vêtements recyclés. Il y a tout d’abord les marchés communautaires en ligne comme Vinted ou Vestiaire Collective , où l’on peut trouver des vêtements déjà portés pour quelques euros seulement. Il est également possible de se rendre dans une ressourcerie comme Emmaüs ou le Secours populaire . Le recyclé est une avancée, mais il ne suffit pas à lui seul. Privilégier des pièces durables et intemporelles, même neuves, reste essentiel pour réduire son empreinte carbone. Des marques engagées permettent notamment de trouver des solutions simples pour garder ses habits plus longtemps. Le programme Worn Wear de Patagonia propose par exemple de réparer durablement vos vêtements.
Réfléchir avant d’acheter est un acte écolo
Des marques, certes plus onéreuses, se sont construites autour de procédés viables pour l’environnement. La société française 1083 propose par exemple des jeans recyclés et durables avec 66% d’empreinte carbone en moins par rapport à un jean conventionnel. Les prix oscillent entre 110 à 150 euros . En optant pour des vêtements recyclés ou de seconde main, un foyer peut économiser 200 à 400 euros par an, tout en réduisant drastiquement son impact écologique. Et si la vraie question n’était plus «Puis-je me permettre d’acheter durable?», mais «Puis-je me permettre de ne pas le faire?». En tout, plus de 50% des vêtements que nous comptons dans nos placards sont neufs et non portés, selon une étude de l’ADEME. Cela représente 120 millions de pièces achetées il y a plus de trois mois. Il faut donc également se demander si nous avons vraiment besoin de cette pièce avant de l’acheter. Choisir, c’est aussi se donner les moyens de consommer en accord avec ses valeurs.
Cinq marques écolos font la différence
La marque américaine Patagonia propose des vêtements techniques outdoor en matériaux recyclés, avec un service de réparation gratuite à vie. Les prix varient de 50 euros pour les fondamentaux à 600 euros pour une veste haut de gamme. La marque française 1083, basée dans la Drôme, mise sur une production 100% locale pour ses jeans à 100 euros et ses t-shirts à 50 euros . Loom , marque bretonne, se distingue par ses vêtements en fibres naturelles (lin, chanvre, coton bio) et ses teintures écologiques. Ses jeans sont à 100 euros et ses robes à 75 ou 120 euros . Spécialisée dans la mode féminine éthique, la marque française Ekyog propose des vêtements en coton bio, lin et Tencel certifiés. Ses pantalons coûtent de 100 à 200 euros . Enfin, Veja propose des baskets avec des modèles écoconçus en cuir végétal, coton bio ou caoutchouc naturel d’Amazonie à 125 euros .
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