Des points de vente permettent d'acheter à prix libre certains matériaux et articles de bricolage. (illustration) (Jackmac34/Pixabay)
A l'image des sites consacrés à la seconde main ou des solderies comme Action ou Noz, les magasins qui proposent des marchandises à prix libres se multiplient en France. C'est le cas par exemple en Bretagne, avec la Réserve des matériaux de Brest, ou dans diverses boulangeries sur le territoire. Le principe : les clients fixent eux-mêmes les tarifs de ce qu'ils achètent ou négocient directement avec les vendeurs, explique France 3 Bretagne .
A la Réserve des matériaux, on collecte des produits auprès des particuliers, des professionnels et des artisans. Invendus, occasions, chutes de chantier... les stocks permettent aux bricoleurs de s'équiper à moindre coût. Une initiative qui permet de lutter contre l'inflation et qui s'inscrit également dans un cercle vertueux.
« Consommer moins et mieux »
« Nous voulons participer à un changement de société : consommer moins et mieux. Que le neuf devienne un plan B , explique à Côté Brest l'un des responsables des lieux, Fabien Perault. On ne crée pas du business, on répond à un besoin. Les clients financent l’existence du lieu, pas les matériaux. Ils payent le loyer et les salaires » .
Aux consommateurs, particuliers ou professionnels, de déterminer des prix raisonnables au moment d'acquérir un produit. Ils sont accompagnés dans leur démarche par les membres de l'association qui gère les lieux. Ces derniers discutent de la capacité financière des clients, du montant estimé de leur projet et peuvent même vérifier avec eux les prix des matériaux neufs. « Le prix libre permet à chacune et chacun de participer à la démarche d’économie circulaire à la hauteur de ses moyens » , indique la Réserve des matériaux sur son site Internet .
Restaurants et boulangeries
Cette forme de commerce alternatif séduit également d'autres secteurs, comme les friperies par exemple. Certains restaurants proposent aussi des repas conviviaux à prix libres, comme le réseau des Petites Cantines. En échange, les convives s'engagent à mettre la main à la pâte en cuisinant, en faisant la vaisselle ou en animant des ateliers.
Les boulangeries-café Mamatte d’Amiens (Somme), Longueau (Somme) et de Lille (Nord) ont elles aussi lancé une initiative similaire en novembre dernier. Comme l'expliquait Le Parisien , les clients devaient payer un minimum de 60 centimes par baguette. Mais ils étaient libres de donner la somme qu'ils désiraient en caisse, en fonction de leurs moyens.
