Pourquoi les supermarchés sont plus chers autour de la Méditerranée information fournie par Boursorama avec Newsgene 14/08/2025 à 12:22
En vacances d’été, les dépenses s’enchaînent : au coût du logement s’ajoute celui des activités de loisirs et des courses alimentaires. Tant et si bien qu'à la caisse des supermarchés, l'addition semble parfois plus salée. Mais s’agit-il d’une simple impression ?
Tout dépend du lieu, d'abord, comme l'expliquent nos confrères de RMC Conso . L’institut A3 Distrib, qui publie chaque année une carte des départements où les supermarchés sont les moins chers de France, montrait dans son édition d’avril dernier que la situation varie fortement d’une côte à l’autre. La Vendée et les Côtes-d’Armor, bordées respectivement par l’océan Atlantique et la Manche, figurent ainsi parmi les trois départements les moins chers de l’Hexagone (3e et 2e). À l’inverse, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, mais aussi l’Aude et les Pyrénées-Orientales comptent parmi les plus chers.
Pourquoi de tels écarts ?
Plusieurs facteurs entrent en jeu. D’abord, le coût du foncier : dans les zones où l’immobilier est cher comme la Côte d’Azur, les coûts d’exploitation des magasins augmentent mécaniquement. Un phénomène qui se vérifie aussi en région parisienne, dans les grandes métropoles comme Toulouse ou Lyon, ou encore en montagne. Ces zones comptent aussi davantage de supérettes (Carrefour City, Franprix…), dont les prix sont plus élevés, comme le souligne le journaliste spécialisé Olivier Dauvers sur son blog . Autre élément : la concurrence locale. Dans l’Ouest, où les prix sont parmi les plus bas du pays, trois grands distributeurs indépendants (Leclerc, Intermarché et U) se livrent une forte compétition. Leur statut leur permet de pratiquer des tarifs plus agressifs et de tirer les prix vers le bas.
Enfin, une question revient chaque été : certains supermarchés côtiers gonflent-ils leurs prix à l’arrivée des touristes ? En 2012, une vaste étude de l’UFC-Que Choisir portant sur 229 magasins du littoral avait montré que beaucoup augmentaient effectivement leurs tarifs au mois d’août. Selon Olivier Dauvers , cette pratique perdure dans certaines enseignes de villes touristiques : par exemple, le U Express d’Antibes, dans les Alpes-Maritimes.