Livraison de repas à domicile : 20% des restaurants sont en infraction, alerte la DGCCRF
information fournie par Boursorama avec Newsgene 21/08/2025 à 16:58

Plus d'un restaurant sur cinq proposant la livraison à domicile ne respecte pas les obligations légales. (illustration) (Hans / Pixabay)

Une enquête de la DGCCRF menée sur 646 restaurants proposant de la livraison à domicile a révélé un taux d'anomalie de 21 %. S'il s'agit d'informations obligatoires oubliées, dans d'autres cas, les enseignes ont délibérément menti sur la qualité des ou sur l'origine de leurs ingrédients.

Du lard ou du cochon. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené en 2023 une enquête auprès de 646 restaurants qui proposent de la livraison de repas à domicile. Au total, des manquements à la réglementation ont été repérés dans 21 % de ces établissements. Dans la liste des infractions on retrouve des défauts que le service gouvernemental a qualifiés de « plus ou moins délibérés » concernant la qualité des produits.

Ces derniers venaient de restaurants indépendants, d’enseignes importantes, voire des plateformes elles-mêmes.Dans le détail, les contrôles de la DGCCRF détaillés dans le rapport publié le 8 août 2025 ont couvert 79 départements, 292 enseignes de restauration rapide, 191 restaurants traditionnels et 103 « dark kitchens », des cuisines ne recevant pas de clients et se concentrant uniquement sur la préparation de plats destinés à la livraison à domicile ou à emporter. Les infractions concernent un nombre varié de points, note TF1 Info .

Un foie gras pas du tout français

Sur les ingrédients, il est arrivé que l’indication sur l’origine des viandes utilisées soit manquante ou les allégations nutritionnelles infondées. Une plateforme de livraison de repas ne permettait pas aux restaurateurs de pouvoir indiquer la présence d’allergènes, malgré la réglementation. Des cas de tromperie sur la marchandise ont aussi été découverts. Du foie gras de Bulgarie a ainsi été présenté comme un produit d'Appellation d’origine protégée (AOP) du Sud-Ouest.

Un restaurant a quant à lui affirmé utiliser des steaks frais et du cheddar alors qu’il avait recours à de la viande surgelée et à des substituts à base de protéines de lait. De nombreuses « mentions valorisantes injustifiées ou trompeuses » ont été relevées par la DGCCRF, notamment au niveau d'affirmations « fait maison » , « artisanaux » , « frais » , « locaux » , ou « bios » injustifiées. 114 injonctions de mise en conformité, 19 procès-verbaux pénaux et 3 procès-verbaux administratifs ont été émis, tandis que 248 avertissements pour des anomalies mineures ont été rédigés.