« Greenwashing » : quand des marques vous trompent avec des étiquettes vertes et des slogans écolos
information fournie par Boursorama avec Newsgene 06/10/2025 à 16:36

La Répression des fraudes alerte sur le nombre croissant de marques surfant sur les codes de l’écologie et de la nature, en abusant de la couleur verte ou avec des allégations imprécises. Illustration. ( Tung Lam / Pixabay)

Alors que le « vert » s’affiche partout dans les rayons, la Répression des fraudes tire la sonnette d’alarme : de nombreuses marques abusent des arguments écologiques pour séduire les consommateurs, sans apporter de preuve tangible.

« Bon pour l’environnement » , « éco-responsable » ou encore « engagé pour la planète » … Ces mentions sont aujourd’hui légion sur les produits vendus en supermarché. Pourtant, elles sont loin d’être gages de fiabilité. Comme l’explique RMC Conso , jeudi 2 octobre 2025, de très nombreuses marques mettent en valeur leurs prétendues actions environnementales, sans aucune preuve tangible. Un procédé connu sous le nom de « greenwashing », ou écoblanchiment en français.

Un procédé malhonnête

Alors que de plus en plus de consommateurs prennent en compte l’impact environnemental de ce qu’ils achètent, certaines entreprises tentent en effet d’en profiter de manière malhonnête. La nouvelle formule du Nutella vegan, avec des pois chiches remplaçant la poudre de lait, tente par exemple de donner une image positive à la marque avec son étiquette et son couvercle d’un vert éclatant. Pourtant, l’utilisation de l’huile de palme contenue dans ce produit est désastreuse pour l’environnement.

Autres exemples : celui d’un sachet de baby-carottes affichant le logo « Végétal engagé » . Mais cette mention floue ne renvoie à aucune exigence environnementale précise et on ignore la manière dont elles ont été cultivées. De manière générale, la DGCCRF (Direction générale de la consommation, la concurrence et la répression des fraudes) alerte sur le nombre croissant de marques surfant sur les codes de l’écologie et de la nature, notamment en abusant de la couleur verte ou en mentionnant des allégations imprécises telles que « bon pour la planète » .

Des organismes indépendants

La solution pour les débusquer ? Ne pas se contenter d’un coup d’œil superficiel et examiner l’étiquette de manière plus approfondie. On peut également se fier au travail de vérification déjà effectué par des organismes fiables (label Fairtrade, application Yuka, Ecoscore récemment inauguré dans l’industrie textile…).

Le bilan des actions de la Répression des fraudes pour l'exercice 2023-2024 affiche des chiffres éloquents : sur 3.000 établissements contrôlés, plus de 430 injonctions de mise en conformité, 70 amendes administratives et procès-verbaux pénaux ainsi que 500 avertissements distribués. La majorité a procédé à des modifications sur ses emballages afin de ne plus être dans l’illégalité. Pour aller plus loin, une directive européenne devrait être appliquée en France l’an prochain afin de contrôler toute allégation commerciale dite « écolo » par un organisme indépendant.