Essence : les prix vont grimper de « cinq à six centimes par litre » dès 2026
information fournie par Boursorama avec Newsgene 27/11/2025 à 12:44

Actuellement les CEE pèseraient environ « 11 centimes » dans le prix d’un litre de carburant. Illustration. (Andreas160578 / Pixabay)

Dès le 1er janvier 2026, le renforcement du dispositif des Certificats d’économie d’énergie (CEE) fera grimper le coût des carburants, du gaz et de l’électricité. Avec une enveloppe portée à huit milliards d’euros par an, les fournisseurs devront intégrer un effort financier plus lourd, qui se répercutera directement sur les factures des ménages.

L’État s’apprête à renforcer le dispositif des Certificats d’économie d’énergie (CEE) au 1er janvier 2026, avec une enveloppe annuelle portée de six à huit milliards d’euros. Cela aura pour conséquence un surcoût visible sur les carburants, le gaz et l’électricité, comme le révèle Ouest-France .

« 164 euros par ménage » en moyenne

Ce nouveau cycle des CEE, prévu pour 2026-2030, a été officialisé par un décret d’octobre 2025. Instauré il y a vingt ans, ce système impose aux acteurs de l’énergie de financer des opérations de réduction de consommation : rénovation thermique, modernisation industrielle, récupération de chaleur…

Selon la Cour des comptes, près de deux tiers de ce financement sont aujourd’hui intégrés dans les tarifs payés par les usagers. La somme annuelle atteint « 164 euros par ménage » en moyenne, avec une répartition inégale : davantage pour le gaz (84 euros), puis pour les carburants (76 euros) et enfin pour l’électricité (56 euros).

Cinq à six centimes de plus par litre

Les professionnels des carburants anticipent ainsi une hausse tangible dès le 1er janvier 2026. « On va avoir une augmentation de l’ordre de cinq à six centimes par litre de carburant » , annonce Olivier Gantois, représentant des pétroliers. Actuellement les CEE pèsent environ « 11 centimes » dans le prix d’un litre de carburant, d’après le spécialiste. Après révision, cette contribution devrait évoluer vers 16-17 centimes. Si le gouvernement affirme que l’impact sera « marginal » , les acteurs du secteur semblent moins confiants.

Le gaz n’est pas épargné. Les clients du contrat « Passerelle » d’Engie commencent à recevoir des avis tarifaires applicables en janvier. Une habitante près de Nantes annonce une hausse annuelle de 82 euros, sur un budget d’environ 2.071 euros annuels. Le fournisseur d’énergie parle effectivement d’une augmentation de près de « 3,5 % » en moyenne, un niveau très supérieur à l’inflation observée en 2025. Concernant les autres offres gaz et électricité, peu d’acteurs acceptent de communiquer pour le moment.