Dangereux pour la santé, la plupart des vernis à ongles semi-permanents désormais interdits
information fournie par Boursorama avec Newsgene 02/09/2025 à 11:27

Les prothésistes ongulaires vont devoir modifier leurs stocks de vernis semi-permanents. (illustration) (Pixabay / niekverlaan)

Les vernis semi-permanents contenant du TPO sont désormais interdits car ils présentent un risque pour la santé des consommateurs. Des alternatives existent pour les salons de manucure ou les particuliers.

Branle-bas de combat dans les salons de manucure. Depuis le lundi 1er septembre 2025, les professionnels de l'onglerie n'ont plus le droit d'utiliser des vernis semi-permanents contenant du TPO ou « oxyde de diphényl triméthylbenzoyl phosphine ». Cette substance vient d'être interdite au niveau européen, a annoncé la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) . Le TPO a été inscrit sur la liste des produits cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction.

Or, il est depuis de longues années utilisé par les manucures car il permet aux vernis de durcir sous l'effet d'une lampe UV ou LED, explique RMC Conso . Les particuliers peuvent également appliquer ces vernis s'ils possèdent le matériel nécessaire.

Un coup dur pour le secteur

Les prothésistes doivent se conformer à la nouvelle directive, « sans délai d'écoulement des stocks de produits présents sur le marché » , précise la DGCCRF. En clair, les salons ne peuvent plus appliquer de produits contenant du TPO, sous peine de sanctions.

Un coup dur pour les professionnels : « Généralement quand une substance est interdite dans les cosmétiques, on a à peu près deux ans de temps de latence pour pouvoir écouler les stocks. Là cette fois-ci, on a eu deux mois » , déplore auprès de TF1 une fabricante de vernis. Elle estime que les prothésistes vont perdre « entre un à trois mois de chiffre d'affaires » . Dans son cas, le manque à gagner devrait s'élever à 80 000 euros.

Des alternatives

Certains salons ont donc décidé de passer outre l'interdiction, le temps de renouveler les stocks. Mais ce changement a un coût, car si des alternatives au TPO existent, elles sont aussi plus onéreuses. Les fabricants ont déjà intégré de nouvelles substances qui réagissent au séchage par UV, comme l'Ethyl Trimesthybenzol Phenyl, ou encore des ingrédients d'origine végétale.

En revanche, les particuliers sont invités à se méfier des vernis semi-permanents achetés sur Internet, et notamment en Chine ou aux États-Unis, où le TPO reste autorisé.