Fraude bancaire : l'UFC-Que Choisir demande le remboursement automatique de la part des banques
Une victime de fraude bancaire sur cinq n'est jamais remboursée par sa banque. Face à la hausse du phénomène et aux montants dérobés (860 euros en moyenne par victime), l'UFC-Que Choisir a mené l'enquête. L'association de consommateurs demandent aux banques de simplifier les procédures et automatiser le remboursement en cas de fraude.
La fraude bancaire est en nette augmentation depuis quelques années en France. En 2018, 1,2 million de ménages en ont été victimes, soit un bond de 36 % en un an. Si l'on compare ces chiffres à l'année 2010, la hausse atteint même 144 %. Pour limiter le mal que causent ces escroqueries, l'UFC-Que Choisir souhaite que les banques remboursent automatiquement leurs clients victimes d'une fraude bancaire, rapporte BFMTV .
Le dispositif 3D-Secure, un « alibi » pour ne pas rembourser
Aujourd'hui, une victime de fraude bancaire se fait dérober en moyenne 860 euros et doit attendre 21 jours avant que sa banque ne lui rembourse la somme. Pire, un client victime de fraude sur cinq n'est jamais remboursé de la somme qui lui a été dérobée.
L'UFC-Que Choisir s'étonne d'ailleurs du « peu de zèle des professionnels à endiguer la fraude » et dénonce leur attitude quand un de leurs clients en est victime. Les banques, elles, justifient le non-remboursement par l'existence du dispositif 3D-Secure, qui envoie un code par SMS au client pour authentifier un paiement. Ce système constitue « un véritable alibi pour limiter les remboursements » déplore l'UFC-Que-Choisir.
Un dispositif d’authentification renforcée devait entrer en vigueur samedi 14 septembre pour remplacer le code envoyé par SMS. Mais les banques auront jusqu'à 2022 pour se mettre aux normes. Soit autant d'années où le remboursement des clients en cas de fraude sera difficile
21 jours pour rembourser
Cette étude a également permis de pointer d'autres abus de la part des établissements bancaires. « 42 % des sondés ont dû fournir des justificatifs pour démontrer leur bonne foi » alors que c'est aux banques d'établir que leurs clients sont fautifs, précise l'association de consommateurs.
De même, deux sondés sur cinq ont dû se déplacer au commissariat pour porter plainte et espérer être remboursés. Constatant ces abus, l'UFC-Que Choisir a saisi l'Autorité de contrôle prudentielle et de résolution pour qu'elle effectue davantage de contrôles et qu'elle veille au respect de la loi.
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