(Pixabay)
La France adopte le système du cash back , qui permet de retirer des espèces chez un commerçant. La mesure devrait s'appliquer à partir de 2019, sur la base du volontariat des commerçants.
La pratique s’est déjà répandue en Allemagne, au Royaume-Uni et en Belgique. Le cash back consiste à payer un peu plus cher ses courses en carte bancaire, pour récupérer la différence en liquide. Pour se conformer à la législation européenne, la France a autorisé cette pratique le 25 juillet dernier. Le décret d’application arrivera à l’automne prochain.
« Fin d’un monopole des banques »
Les commerçants pourront délivrer des espèces à leurs clients. « C’est la fin d’un monopole des banques », se félicite Serge Maitre, président de l’association française des usagers des banques, dans les colonnes du Monde. Reste à savoir comment les Français s’approprieront cette pratique, attendu qu’ils utilisent moins d’argent liquide que leurs voisins européens.
Si un Allemand retire en moyenne 200 euros par passage au distributeur automatique, un Français se contente de 90 euros. En Allemagne, le cash back s’est répandu à travers le réseau des stations-service. C’est aussi une manière de lutter contre les braquages en gardant moins d’espèces en caisse. En France, le décret d’application arrivera « au plus tôt en septembre ».
Le cash back répond à un besoin
Ce texte devrait fixer le montant minimum pour profiter du service, ainsi que la somme maximale qui pourra être demandée en espèces. Le Sénat avait évoqué une fourchette de 100 à 150 euros. Le cash back fonctionnera sur le principe du volontariat des commerçants, à partir de 2019. La mesure devrait bénéficier aux zones rurales, où les agences bancaires se raréfient.
Cette pratique peut surprendre à l’heure des moyens de paiement numérique et du sans contact. Le cash back « répond à un besoin. Contrairement à une idée répandue, l’utilisation de l’argent liquide ne diminue pas en France », assure Bercy. Pièces et billets servent encore dans 55% des transactions. Reste à savoir si les commerçants factureront ce service.
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