Marine Le Pen refuserait de rendre 300.000 euros au parlement européen
Marine Le Pen ne veut pas rendre l'argent. La présidente du Front National avait jusqu'à ce mardi pour rembourser près de 300.000 euros réclamés par le Parlement européen. L'institution reproche à l'élue européenne d'avoir rémunéré comme assistante parlementaire Catherine Griset à une époque où celle-ci était la secrétaire, puis la chef de cabinet de la dirigeante du Front national (1).
« Je ne me soumettrai pas à la persécution »
« Je ne me soumettrai pas à la persécution, à cette décision unilatérale prise par des adversaires politiques avec exécution provisoire en violation de l'Etat de droit, des droits de la défense, sans preuves et sans attendre que la justice que j'ai saisie ne se prononce au fond », s'est ainsi justifiée Marine Le Pen auprès de l'agence Reuters.
La somme précise est de 298.392 euros, charges sociales et fiscales incluses. Elle correspond à l'emploi de Catherine Griset comme attachée parlementaire entre décembre 2010 et mi-février 2016, a indiqué une source proche du Parlement européen citée par Reuters.
Une autre échéance fixée à fin février
Faute de s'être acquittée de la somme réclamée par une lettre envoyée par le Parlement mi-décembre, la candidate à la présidentielle pourrait, selon l'agence de presse, se voir retirer la moitié de son salaire et de ses indemnités journalières, ainsi que la totalité de ses frais généraux.
A noter qu'une seconde lettre de recouvrement a été adressée à Marine Le Pen pour un montant de 41.554 euros. Il correspond à l'emploi comme assistant parlementaire de son garde du corps, en octobre et novembre 2011. Pour cette réclamation, l'échéance est fixée à fin février.
(1). L'Office européen de lutte antifraude (Olaf) a été saisi en mars 2015 par le Parlement européen de soupçons de fraudes relatives aux conditions d'emploi de vingt assistants parlementaires du Front national. Trois des nouveaux eurodéputés du Front national élus en 2014 (Mylène Troszczynski, Sophie Montel et Dominique Bilde) ont d'ores et déjà été invités à rembourser et se voient prélever depuis septembre 2016 la moitié de leur salaire chaque mois.